Titre du Tome: Nymphéas noirs

, devant le célèbre lavoir offert par Claude Monet aux villageois. L'enquête est confiée à l'inspecteur Laurenç Sérénac. Les investigations s'orientent vers trois pistes. Morval, amoureux d'art, cherchait à acquérir un Monnet. Mari volage, une conquête aurait pu chercher à se venger. Et puis, il y a cette carte de 11e anniversaire retrouvée près du corps. Malheureusement, rien de bien certain mais pour l'inspecteur, le coupable est sans aucun doute Jacques Dupain, l'époux de l'institutrice, la deuxième femme, dont la jalousie est légendaire. A moins que cela ne soit les sentiments qu’éprouve le jeune inspecteur pour la jolie maîtresse qui ne le pousse à éliminer un rival…
Michel Bussi qui a enchanté autant les lecteurs que les critiques. Seulement, adapter une telle œuvre n'est pas chose facile. Oui mais lorsque l'adaptation est confiée à un certain Fred Duval, on se dit que cela devrait le faire. Le coscénariste de Jour J et scénariste de Hauteville House et Carmen McCallum laisse de côté la science-fiction pour l'adaptation. Et cela lui réussit plutôt bien. On retrouve ainsi toute l’âme du roman, toute la passion liée aux meurtres. On a beau réfléchir, retourner le problème dans tous les sens, on n’arrive pas à résoudre cette intrigue avant le dénouement final. Il y a certes un petit trou d'air, un moment où on se dit que cela n'avance plus mais il est rapidement juguler par un rebondissement inattendu. Pour le scénario, rien à redire donc et cela de l’aveu même de Michel Bussi. Et puis de toute façon, au pays de Monnet, l'art pictural est roi et le prétendant au trône se nomme Didier Cassegrain. C'est vrai que depuis Code McCallum, les deux artistes sont inséparables. Et justement, on retrouve toute la finesse, la délicatesse du dessinateur de Tao Bang. Seulement, cette fois, il n'a pas le choix, quand on plonge chez les impressionnistes, il convient de se convertir aux pastels et notre dessinateur arme donc son pinceau d'acrylique.
C'est ainsi qu'il multiplie les clins d'œil au maître de Giverny et à ses amis, s'amuse à jouer avec les couleurs afin de distiller les atmosphères. Le seul bémol, à mon sens, dans cet univers de fraîcheur, tient à l'aspect très brut de décoffrage des visages. Cela a quelque chose un rien déstabilisant. Rien de grave néanmoins puisque ces même visages ne manquent jamais d'expressivité. Et puis, de toute façon, on se régale malgré tout de son style si précis et de la colorisation.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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