Titre du Tome: ON LA TROUVAIT PLUTOT JOLIE
Près de Marseille, Leyli Maal est femme de ménage dans des hôtels pour subvenir aux besoins de ses trois enfants. Ceux-ci semblent bien vouloir l’aider à se libérer de son passé et d’une sorte de sortilège. De Port-de-Bouc au Sahel, Joël Alessandra nous plonge avec bonheur dans l’univers du roman de Michel Bussi.
Jeune femme rayonnante, Leyli semble pourtant cacher de lourds secrets. Elle se dit victime d’un sortilège et est persuadée que ses enfants sont également condamnés.
Elle décide de se confier à un voisin, un peu bourru, limite raciste, mais qui semble l’apprécier pour sa joie de vivre et sa beauté… Elle se confie également à son nouveau patron, gérant de l’hôtel dans lequel elle travaille. Un peu séducteur, grand mythomane, créateur d’histoires invraisemblables, il est surtout d’une grande bonté et n’hésite pas à accueillir gratuitement des sans-papiers dans des chambres libres.
Mais lorsqu’un premier meurtre survient, sa famille semble bien touchée par ce mystérieux sortilège… Bamby, Alpha et Tidiane vont-ils réussir à venger leur mère et à se sauver eux-mêmes ?
De Marseille à Dubaï en passant par le Maroc ou le Sahel, le scénario nous plonge dans le parcours de certains migrants et dans les drames qui se jouent souvent dans leur dangereux parcours vers l’espoir d’un avenir meilleur pour eux et leur famille.
D’après le roman à succès de Michel Bussi, le scénario de cette BD est bien ficelé. On commence par découvrir le quotidien et les espoirs de Leyli avant qu’un premier meurtre n’ait lieu. Commence alors une enquête à travers le monde où l’on suit les pérégrinations de Leyli et de ses enfants mais aussi les soubresauts des deux enquêteurs marseillais chargés de l’affaire. Par d’habiles flashback, on en apprend également plus sur le passé de Leyli et l’on comprend que la clé du mystère repose certainement dans celui-ci.
Cette histoire humaniste sur l’immigration et le déracinement ne laisse pas indifférent. On y découvre pêle-mêle les espoirs des migrants, le cynisme des passeurs et également le rôle des ONG. En seulement quelques jours, le lecteur découvre d’incroyables histoires entremêlées et le destin non moins extraordinaire de Leyli et de sa famille dernier twist final, stupéfiant.
Au dessin, Joël Alessandra parvient à mettre en image cette incroyable histoire dans laquelle le lecteur ne pourra pas s’arrêter une fois qu’il s’y sera plongée…
