Nom de la série : ORBITAL
Tome : 9
Titre du Tome: Sécession
Scénario : Sylvain Runberg
Dessin : Serge Pellé
Maison d'édition : DUPUIS
Une paix fragile, des instances religieuse influentes, La politique sur Orbital n’a jamais été aussi présente. Un contexte bien particulier pour fêter les 20 ans de la série et le retour de Caleb Swany.
Cela fait maintenant six ans que Mézoké a disparu dans cette dimension parallèle. Il ne reste qu’une statue érigée en sa mémoire. Caleb, malgré la douleur, vit désormais un amour secret avec Tevel, une aliène et collègue qui, comme lui, fait partie du directoire de l’ODI sur Orbital. Cette relation place Caleb dans une position délicate, à la fois sur le plan personnel et vis-à-vis de ses ambitions politiques, car il est pressenti pour succéder à Evona Toot et devenir le représentant de l’équilibre entre humains et inter-espèces. Mais la paix est fragile : les quatre grandes religions aliens de la Confédération s’unissent pour former un puissant groupe de pression. Leur revendication ? La nomination de membres de l’ODI selon des critères religieux, ce qui pourrait bouleverser totalement la géopolitique interstellaire.
Vingt ans après la sortie du premier tome, et après six ans d’absence, la série Orbital revient, toujours sous la plume de Sylvain Runberg et avec Serge Pellé au dessin. Ce nouvel album, qui ouvre une nouvelle « mission », est très axé sur la politique au sein d’Orbital. Il aborde l’importance de la religion dans les institutions, les alliances de pouvoir, et, même dans un univers futuriste, on n’est finalement pas si éloigné de préoccupations très contemporaines. Heureusement, l’histoire ne se limite pas aux débats de l’hémicycle : le scénariste explore aussi les relations humaines, la disparition de Mézoké et les réactions de Caleb, qui reste avant tout… un humain.
Au dessin, Serge Pellé, malgré cette longue pause, n’a rien perdu de son trait ni de sa maîtrise des ambiances grisonnantes propres à l’univers d’Orbital, avec des personnages toujours aussi déconcertants.
Ce neuvième tome paraît à l’occasion des vingt ans de la série. À titre personnel, j’aurais souhaité un album plus dynamique, un peu moins centré sur la politique et les jeux d’alliances religieuses. Malgré tout, quel plaisir de retrouver Caleb, plus mûr, dans un univers graphique toujours aussi intrigant.