Titre du Tome: Orépia 2.Le fléau d'Orient
Plus que jamais menacée par le maléfique shakal Miw, la terre d’Orépia voit son destin se retrancher dans les mains d’une horde de mercenaires disparates sous les ordres d’un atlante.Avec son dessin agréable, la conclusion de ce diptyque ravira les amateurs d’heroic-fantasy à la sauce Tolkien.
Rien ne va plus pour la horde d’Adhémar. Elle a perdu Bérard mais doit toujours faire avec le duc Warin et un gosse, Adso. La troupe commence par se déchirer et il faut que le chef fasse quelques confidences

pour ramener l’unité. Adémar avoue être un atlante ! Malheureusement, cela ne résout pas un autre problème : les Hommes détestent les créatures magiques et un atlante ne fera pas exception. Qu’importe ! Adhémar refuse de voir les Hommes faire les mêmes erreurs que son peuple et tous acceptent de le suivre jusqu’à la capitale pour prévenir le roi. En chemin, la horde tente de prévenir tout le monde, certains acceptent la mise en garde, d’autres leurs rient au nez. De son côté, le shakal Miw oscille entre colère, vengeance et peur. Et tous se donnent rendez-vous à Stipendos où la grande bataille semble vouloir se jouer...
Il y a presque trois ans, je m’interrogeais sur cet étrange chevalier du zodiaque sur fond de forteresse médiévale. Trois ans plus tard, les questions ont laissé place au doute : que vaut ce nouvel opus d’
Orépia ? On avait quitté nos héros en pleine débandade ; on ouvre cet album sur une victoire éclatante de Miw, le shakal plein de vengeance. Il suffit de deux planches pour rappeler aux lecteurs son omnipuissance et ses sombres desseins. Par la suite, on retrouve notre

horde de héros pour le moins disparate en pleine crise après le décès de Bérard. C’est le moment que choisit le scénariste pour nous livrer quelques renseignements et pour son héros Adhémar pour faire quelques confidences. Pour faire simple, il est un des derniers atlantes ! Surtout, il est bien décidé à ne pas laisser les Hommes commettre les mêmes erreurs que ses congénères ! Débute alors un voyage qui va mener la troupe jusqu’à la capitale. Voyage rythmé par de nombreuses escarmouches, des accueils chaleureux et de froides délégations. Cette partie, traitée majoritairement sous forme d’ellipses, est assez agréable et fluide. Puis viennent la rencontre avec le roi et la bataille finale. C’est là que tout s’emballe et on a un peu le sentiment que cet épilogue est légèrement bâclé. On se demande s’il n'y a pas eu de sacrés coupes franches pour que tout rentre en deux tomes. C’est un peu déstabilisant même si cela reste parfaitement fluide et plutôt agréable à lire. Il est fort probable que les très nombreux emprunts à l’univers de Tolkien et aux adaptation de Peter Jackson y soient pour quelque chose.

Et puis, il faut dire que le dessin de Jae Hwan Kim est très joli. Malgré leur grand nombre, pas de confusion entre les personnages. Leurs traits sont d'une grande finesse et les scènes d’action sont plutôt efficaces. L’inspiration vient sans conteste du manga et cela devrait plaire aux jeunes lecteurs. Une façon nouvelle de rentrer dans l’heroic-fantasy. Néanmoins, les plus âgés ne seront aucunement indisposés grâce à une construction et des cadrages très européens.
C’est donc un album au rythme assez enlevé et au dessin élégant qui vient conclure un diptyque plutôt efficace.