Espace membre Me connecter
astier astier
Oscar et la dame rose Oscar et la dame rose
Coup de coeur

Oscar et la dame rose

Acheter sur BD Fugue

Titre du Tome: Oscar et la dame rose
Scénario : Vincent ZABUS
Dessin : Valére VERNAY
Couleur : Valére VERNAY
D’après l’œuvre de : Éric Emmanuel SCHMITT
Maison d'édtion : Albin Michel

Condamné, Oscar va vivre chaque journée comme si elles étaient 10 ans de sa vie.
Relecture magistrale de l’émouvant ouvrage d’Éric Emmanuel Schmitt.
Sur sa terrasse, par une douce soirée d’été, Mamie Rose relit les lettres qu’Oscar a écrite à Dieu. Oscar, c’est un jeune garçon de 10 ans, plein de vie et d’imagination, atteint d’une leucémie. Malheureusement, malgré une greffe de moelle osseuse, Oscar est condamné. La triste mine du docteur Düsseldorf et des infirmières sont sans équivoque : Oscar n’est plus un patient qui fait plaisir ! Heureusement, Mamie Rose est là pour lui remonter le moral. Elle lui raconte la légende des jours divinatoires : en observant les 12 derniers jours de l’année, on pourrait connaître le temps de l’année à venir. Et elle lui propose de vivre les 12 prochains jours comme s’ils correspondaient chacun à 10 ans de sa vie. À la fin de chaque décade, Oscar écrira une lettre à Dieu pour lui raconter sa vie et formuler un « vœu de l’esprit ». C’est ainsi qu’Oscar va s’ouvrir aux choses de la vie, rencontrer l’amour, bref vivre sa vie...
Âme sensible, préparez les mouchoirs. L’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt est toujours aussi bouleversante. Déjà adaptée au théâtre puis au cinéma par lui-même et avec Michel Laroque, l’ouvrage épistolaire revient en format BD. Pour ceux qui connaissent déjà l’œuvre et l’adaptation, le lancement sera un peu fastidieux. Vincent Zabus fait le choix d’un récit à rebours, Mamie Rose relit les lettres d’Oscar et convoque ainsi son souvenir pour reprendre l’histoire de façon chronologique. Peut-être espérait-il ainsi conserver l’épilogue ? Toujours est-il qu’une fois intégré, on replonge avec enthousiasme et bonheur dans la vie d’Oscar et de sa Mamie Rose. On rit avec eux des victoires glorieuses de l’étrangleuse du Languedoc ; on souffre du regard des autres et on ne peut s’empêcher d’écraser une petite larme. En réalité, plusieurs ! D’autant que le scénariste ne réserve une chute encore plus bouleversante. Cet univers féérique est découpé en chapitres calqués sur les jours d’Oscar. C’est simple mais diablement efficace. Si les adaptations théâtrales et cinématographiques ont donné des visages Mamie Rose et à Oscar, la force du médium BD est donnée aux personnages des existences de papier et ainsi de permettre à tout à chacun de s’identifier. Oscar devient un petit garçon quelconque, bien qu’ayant perdu ses cheveux ; Bacon (un grand brûlé) est représenté par une tête noire et Mamie Rose devient la grand-mère que tout le monde aimerait avoir. Tout ce petit monde gravite de la maison de Rose plutôt qu’à l’hôpital, espace anxiogène par excellence. Et comme la magie doit être présente, la dessinatrice s’amuse à changer les décors en un claquement de doigts. Elle créé également des univers totalement fantasmagoriques, avec un soupçon d’influence de Sempé ! Avouez qu’on a vu pire comme source d’inspiration ! De manière générale, la forme colle à merveille avec le fond grâce, entre autre, à des vignettes sans cadres et on a l’impression de passer un moment de lecture hors du temps.
Challenge réussi donc pour les artistes qui livrent une relecture toujours aussi émouvante de l’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt.
Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

Nombre de chroniques publiées : 3187

Visiter la boutique de LABANDEDU9