Outlaws - Tome 3

Nom de la série : Outlaws
Tome : 3
Titre du Tome: Prémisses
Scénario : Sylvain Runberg
Dessin : Eric Chabbert
Maison d'édition : DUPUIS

Sur la planète Zotrop, en 2282, une tempête de neige s’abat sur l’espace confédéré, mettant à mal le vol d’un aérospeed de luxe piloté par Morod et Akleta. Contraints de s’écraser contre une paroi montagneuse, ils se retrouvent cernés par une horde de Forlocks prêts à les dévorer. Ils sont sauvés in extremis par Zachary, Valmia (Kristina) et Olmay. Mais après une brève discussion, Olmay fait comprendre à Morod et Akleta qu’en détruisant l’aérospeed, ils ont fait perdre de l’argent au Trident. Le duo n’a pas le temps de réagir qu’Olmay leur décoche un tir laser, les tuant sur le coup. Stupéfaits, Zachary et Valmia assistent à cette démonstration de force qui impose l’autorité et la domination d’Olmay.

Kristina, Zachary et Olmay dirigent donc le Trident, dont la spécialité reste le trafic d’aérospeeds de luxe. Mais Olmay devient de plus en plus violent, dangereux et incontrôlable dans ses ambitions. Alors que le gang se prépare à une nouvelle mission visant à s’emparer de vingt-quatre engins dernier cri, Olmay dévoile à ses troupes la véritable identité de Valmia. Ses origines terriennes sont mal perçues : Kristina se retrouve en danger au sein même de son propre gang. Pendant ce temps, l’Office Diplomatique International poursuit ses efforts pour traquer les survivants du Cartel des Cimes, dont faisaient partie Kristina et Zachary. Parmi eux : Caleb Swany, le frère de Kristina.

Ce dernier volet du triptyque sert d’introduction à la série-mère Orbital, scénarisée par Sylvain Runberg. Au fil de ces trois albums, l’auteur a fait de Kristina un véritable personnage central, attisant la curiosité des lecteurs, qui découvrent progressivement la construction de son caractère et de sa personnalité. On y explore son passé, sa relation avec Zachary, ses activités de contrebandière et ses difficultés à bâtir un gang solide à son image. Ce final ne manque ni de rythme ni d’action — mieux vaut ne pas trop s’attacher à certains personnages ! — et met également en avant des relations où la trahison plane en permanence.

Au dessin, les lecteurs retrouvent bien sûr Eric Chabbert, dont le travail contribue largement à la réussite de cette série pré-Orbital. Son trait régulier et son respect de l’univers — personnages, décors, technologies — renforcent l’immersion et la cohérence visuelle.

Enfin, la série a l’avantage de pouvoir se lire sans connaissance préalable d’Orbital, ce qui constitue un vrai point fort. Quant à la fin, elle risque bien de vous surprendre… Sans parler des apparitions de Caleb, qui pourraient laisser imaginer une suite à ce triptyque.