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louis louis

Petits contes macabres

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Nom de la série : Petits contes macabres
Scénario : Powell, Mignola, Cloonan, Harren
Dessin : Powell, Mignola, Cloonan, Harren
Maison d'édtion : DELCOURT

La tradition de Noël veut que l’on se regroupe au coin du feu pour se raconter des histoires qui font peur. C’est à travers cette tradition que quatre auteurs de comics vont se retrouver par magie à l’époque victorienne pour partager un mauvais moment. Noël n’est pas qu’un moment de bonheur, il peut être aussi macabre.
Il neige sur Londres la nuit du réveillon de Noël en 1843. Devant une bâtisse quelque peu mal entretenue, deux hommes et une femme se dirigent vers la porte d’entrée. Le lourd bruit du heurtoir fait déplacer le maître des lieux, un certain Powell. Avec une joie dissimulée, Eric Powell fait entrer ses amis, Rebecca Cloonan, James Harren et Michael Mignola et les invite à prendre un verre. L’ambiance s’installe mais chaque protagoniste semble bien mystérieux et les petites remarques fusent entre eux. Powell lance alors la grande tradition de Noël qui consiste à raconter une histoire de fantôme tragique et terrifiante.
C’est par cette introduction originale que débute cet ouvrage mystérieux où même la couverture interpelle et terrifie. Sous la conduite de l’auteur Eric Powell, la mise en scène est bien réglée. Ici ce collectif de petites histoires macabres n’est pas simplement une suite juxtaposée de plusieurs récits. L’auteur a souhaité mettre en action les différents auteurs qui sont représentés graphiquement par des personnages sous l’ère victorienne avec costume à la clef. Entre deux histoires, les personnages représentant les auteurs vont palabrer et donner leur point de vue sur l’histoire contée avant de passer à la suivante.

Les personnages ne sont pas à leur avantage, que cela soit physiquement ou mentalement, leur donnant ainsi un air patibulaire à l’image de leur histoire. Et il ne faut pas compter sur leurs compliments pour dire que le camarade a la meilleure histoire. L’humour noir est donc présent du début à la fin.
Tour à tour, les auteurs vont évoquer leur histoire en commençant par James Harren et une histoire de dirigeable partant à destination de Mars sous l’époque victorienne avec folie et fantôme comme toile de fond. Viendra ensuite Cloonan et son histoire de personnage sorti des marécages puis Mignola (Hellboy) avec un hommage à Lewis Caroll et enfin Eric Powell et son histoire de malédiction pesant sur un soldat anglais.

Je ne vous raconterai pas la fin de la conversation entre les quatre protagonistes qui fait encore plus frémir que leur histoire et qui est peut être la meilleure partie de l’album.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

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