Nom de la série : Pillard de Guerre
Tome : 3
Scénario : Philippe PELAEZ
Dessin : Francis PORCEL
Couleur : Francis PORCEL
Maison d'édition : GRAND ANGLE
Ferdinand Tirancourt, après les tranchées et le bagne, poursuit son périple au Mexique au côté de Pancho Villa. Sous les plumes de Philippe Pelaez et Francis Porcel, le personnage principal de cette série prend de plus en plus de dimension sans oublier de nous instruire.
Après le bagne, Ferdinand Tirancourt se retrouve au Mexique et tente de se fondre dans le décor en pleine révolution. Accompagné des jumeaux mexicains Miguel et Enrique, du japonais Naoki et d’un gamin de 8 ans nommé Tino, ils deviennent des pillards de guerre que l’on nomme plus logiquement révolutionnaires. Un de leurs derniers faits est le vol, dans le coffre d’une hacienda, d’une sacoche contenant des papiers. Ses compagnons de route ne comprennent pas pourquoi piller et prendre des risques s’il n’y a pas d’argent à se partager. Ferdinand explique alors que les papiers ont parfois plus d’importance que l’argent. Le groupe refait alors le monde autour du feu et projette de rencontrer dès le lendemain Pancho Villa qui sème pour le moment la terreur dans le secteur en compagnie de ses bandidos et qui lutte contre l’armée fédérale et les américains.
Ce n’est pas par hasard que Ferdinand veut croiser le chemin de Pancho Villa. En effet, il annonce au chef des révolutionnaires qu’il a été missionné par le Général Pershing pour venir l’assassiner en échange de sa liberté. Mais par amour du risque, Ferdinand dit à Pancho Villa qu’il n’en fera rien et qu’au contraire, il va l’aider à se procurer des armes pour sa révolution.
Troisième volet pour notre français qui maintenant se retrouve dans la peau d’un baroudeur. Après les tranchées de 14-18 et l’univers du bagne à Cayenne, Ferdinand est maintenant en place sur les terres mexicaines. Le concept proposé par le scénariste Philippe Pelaez est plutôt original puisqu’il réussit, à travers les albums, à lier plusieurs faits historiques qui se déroulent de manière chronologique et qui sont vécus par le même personnage. Bien entendu, l’auteur n’est pas l’inventeur de ce concept, mais la série permet à la fois de lire de manière indépendante chaque album car au final il y a très peu de liens entre eux à part le fil rouge autour de Ferdinand qui d’album en album obtient l’attachement des lecteurs.
Cet album tourne autour de l’histoire mexicaine et prend une tournure assez proche d’un bon vieux western à la Sergio Leone. L’album est très pédagogique à la fois sur l’histoire du pays, sa construction et ses relations avec les Etats-Unis et surtout la présence d’un personnage clef de son histoire, Pancho Villa.
Francis Porcel reste aux commandes du dessin avec un beau travail, beaucoup de chevaux et des scènes de groupes détaillées et réalistes. L’auteur a su apporter l’ambiance nécessaire à cet album.
Une fin ouverte qui laisse présager que Ferdinand n’a pas fini de parcourir le monde.