Nom de la série : poussiere d'os
Titre du Tome: possière d'os
Scénario : Ben Stenbeck
Dessin : Ben Stenbeck
Couleur : Dave Stewart
Maison d'édition : Delcourt
Avec cette BD intitulée "poussière d'os", nous retrouvons pour la première fois Ben stenbeck qui endosse la double casquette de scénariste et dessinateur. Il nous propose, un récit initiatique au rythme endiablé et à l'ambiance suffocante. Une BD remplit d'action prenant place au cœur d'une terre ravagée peuplée par une société cannibale à l'agonie.
L'histoire s'ouvre sur un monde post-apocalyptique, une terre désolée dévastée, où les derniers survivants tentent de résister à la famine et au manque de tout. C'est là que nous faisons la rencontre d'Attis et Poena, deux entités extraterrestres en mission sur ce monde hostile afin d'y faire des prélèvements. En tant qu'observateurs, ils cartographient et cataloguent ce qu'il reste des survivants.
Dans cet univers post-apocalyptique, l'homme est devenu une bête sauvage, cannibale et appauvri intellectuellement. Attis est sur le point de rejoindre le vaisseau posé en orbite stationnaire autour de cette terre dévastée quand soudain son attention est portée sur un jeune homme, différent de ses congénères. Ce dernier l'intrigue et contre l'approbation de son binôme, il va décider de le suivre à distance. Notre jeune héros est seul dans ce monde hostile où il est à la fois chasseur et proie. Poursuivi par une tribu belliqueuse suite au vol d'une bouteille d'eau, notre jeune homme parviendra-t-il à se tirer des griffes de ses oppresseurs et ainsi à éviter de se faire dévorer.
Avec "poussière d'os", on peut dire qu'on démarre sur les chapeaux de roues. En effet, cette histoire entièrement écrite et dessinée par Ben stenbeck est une sorte de course-poursuite digne d'un Mad-Max Fury road où l'auteur nous met sur les traces d'un jeune garçon mutique, mais extrêmement débrouillard, un sauvage poursuivi par une horde d'assaillants prêts à tout pour l'arrêter et en faire leur repas. Le scénario, fluide et bien écrit file à 100 a l'heure. À aucun moment, on ne s'ennuie dans cette course-poursuite quasi-constante, pleine d'action et de rebondissement.
Le dessin quant à lui montre une fois de plus l'étendue des talents de stenbeck. l'auteur excelle dans ses illustrations de ce monde post-apocalyptique. Son dessin détaillé et précis digne de Moebius et fourmillant de détails à la manière de Geoff darrow offre une représentation réaliste et troublante de ce monde en perdition. Les couleurs de Dave stewart, quant à elles, sont en totale adéquation avec le récit et renforce l'impression de fin du monde. Une histoire qui peut sembler somme toute classique en soi, mais qui parvient tout de même à s'écarter des clichés habituels du genre. Poussière d'os nous propose une véritable réflexion sur la fragilité de l'homme et de sa civilisation. Une très bonne histoire, malgré de nombreuses questions restées en suspens , qui confirme l'incroyable talent de cet artiste complet qu'est Ben stenbeck.