Titre du Tome: Roxelane Volume 2

favorite du sultan Soliman le Magnifique. L'annonce de sa grossesse fait d'elle la reine incontestée du sérail. Évidemment, pour arriver à ce niveau, Roxelane a écarté l’Haseki Gulbahar, la première à avoir donné un fils au sultan mais aussi la Validé Sultane, la reine mère. Lorsque Roxelane accouche, Soliman est en mauvaise posture au siège de Rhodes. L'annonce de la naissance d'un fils regonfle le moral de tous et les troupes ottomanes l'emportent finalement. À son retour, délaissant le protocole, le sultan fête son triomphe dans la couche de sa favorite, renforçant d'autant les rancœurs de la Validé et de l’ancienne favorite. Ces dernières pensent avoir trouvé un allié de choix en la personne d'Ibrahim Pacha, le bras droit de sultan et un peu plus... Entre les deux clans s'engage alors une lutte à mort pour régner sur le cœur du sultan et sur ses conquêtes...
s se sont d'ailleurs demandé pourquoi une simple femme et pas une grande femme. Une des réponses est aussi simple que misogyne. Ce sont les hommes qui ont écrit histoire et ils ne voulaient pas de concurrence. Pourtant le rôle des femmes est incontestable comme le prouve, une nouvelle fois, une Reine de sang. Vu d'Europe, Soliman le Magnifique est connu comme le sultan qui a infligé de nombreuses défaites à l'Occident chrétien et celui qui instaura le système juridique ottoman. Ce que l'on sait moins, c'est le rôle de Roxelane, sa favorite et épouse. Alors imaginez ce que l'on connaît le son ascension ! C'est cet exploit que Virginie Greiner nous raconte à travers une succession de commérages, de coups bas et autres traitrises. Cela apporte à cet album un rythme saccadé qui pourrait être dérangeant s'il n'était pas aussi rapide. Entre chaque événement, les ellipses sont si bien intégrées qu'elles passent totalement inaperçues. Seul point noir, l'ultime rebondissement dont la cause n'est que suggérée : il est question de justice et d’un homme dont on n’a jamais entendu parler auparavant. Cela ne gêne en rien la compréhension globale de l'intrigue mais cela suffit qui a créé un désagréable sentiment de flottement. On se consolera par l'atmosphère complotiste et moyen-orientale. La première est magistralement exposée par l'insertion de planches ou de vignettes qui suggèrent, plus qu'elles ne montrent les manipulations des ennemis de Roxelane. Les querelles d’alcôve n'auront plus de secret ! Quant aux charmes et à la douceur de vivre d'Istanbul et de son sérail, là aussi, c'est une immersion absolue. Les toilettes des femmes feraient pâlir Coco Chanel, les spectacles et autres fêtes n’ont jamais été aussi dépaysants et les personnages ont un tel aura qui s'imprègnent durablement dans les esprits, comme ils l'ont fait po
ur l'Histoire. Je ne parle pas que des personnages principaux ! Même les personnages secondaires irradient. Cet exploit, on le doit au trait vif, précis et dynamique d'Olivier Roman et de la colorisation très méditerranéenne de Filippo Rizzu. Une nouvelle fois, c'est vraiment la fin de cet album qui intrigue. Elle donne l'impression d'avoir été un peu négligée. Certes Roxelane a atteint son objectif, elle est désormais sultane et épouse de Soliman mais quid de sa succession ? que vont devenir ses fils ? Succèderont-ils à leur père ? Seront-ils aidés en cela par leur mère ? Autant de questions qui auraient mérité un développement plus important. Il est cependant vrai que cela ne concernerait plus les Reines de Sang.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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