Titre du Tome: Sherlock Holmes et les mystères de Londres 1.La noyée de la Tamise

par la marée. Pour le commissaire Greyson, c'est signé ! Ce sont les Jamaïcains de Canary Wharf ! Mais l'inspecteur Lestrade est plus circonspect. Suivant son instinct, il va prendre conseil auprès de Sherlock Holmes, qui n'est pas long à mettre des mots sur ladite intuition. Canary Wharf est en amont et le meurtre a eu lieu en aval ! Pour résoudre ce mystère, le détective consultant comprend vite que la clef, c'est le masque. Malheureusement pour l'intégrité de Watson , le meilleur spécialiste est un français et anarchiste. Emprisonné à Paris, il s'agot d'un certain Fénéon. Voilà donc notre duo d'enquêteurs en route pour la ville lumière afin d'innocenter Fénéon. A peine de retour sous le fog britannique qu'un nouveau meurtre est perpétré. Cette fois, aucune hésitation, il va falloir de l'aide. Et qui de mieux que les amis de Fénéon…
qui s'y colle dans cette histoire apocryphe et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'essai est plutôt concluant. Sur la forme d'abord, on découvre à Sherlock Holmes plus vrai que nature. Sûr de lui, horripilant et à la limite de l'arrogance, il est l'archétype du type qu'on adore détester. La galaxie des personnages secondaires est elle aussi totalement respectée. L'inspecteur Lestrade se fie toujours à son flair légendaire, Watson reste le médecin militaire quelque peu rétrograde et réactionnaire qu’il a toujours été. Mais là où Jean-Pierre Pécau fait la différence, c'est qu'il introduit des personnages célèbres dans l'orbite de Holmes. C'est ainsi qu'on retrouve les frasques d'un Oscar Wilde en grande forme ou les activités illégales d'un spécialiste de l'art anarchiste, Félix Fénéon. Sur le fond, Londres est à peine remise de la barbarie de Jack l'éventreur que la ville est bouleversée par les atrocités d'un nouveau tueur en série. Du pain béni pour Sherlock Holmes qui va parcourir l'Europe pour trouver des renseignements, n'hésitant jamais à flirter avec la loi. Après tout, le plus important n'est pas la loi mais la justice ! Et puis, une rumeur va se faire insistante : ces meurtres seraient l’œuvre d’une créa
ture mi-humaine ni fantastique. Le chien des Baskerville n'est pas loin. Pour la mise en image, c'est un grand plaisir de retrouver le trait de Michel Suro. Fidèle à l'œuvre originelle, le dessinateur croque un Sherlock Holmes au visage anguleux qui tranche avec la souplesse du trait. Les décors réalistes font la part belle aux angles de vue variés. La colorisation, signée Scarlett, nous plonge dans l'univers laborieux du Londres victorien, à rebours de Paris, ville lumière. L'ensemble trouve le ton juste entre flegme britannique et rapidité des péripéties. C'est extrêmement plaisant et on se retrouve à la dernière page rempli de suspens.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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