Titre du Tome: Sherlock Holmes et les mystères de Londres 2.Le retour de Spring-heeled Jack

monte dans les quartiers populaires et Scotland Yard semble incapable de résoudre cette enquête. Il faut dire que même Sherlock Holmes s’y casse les dents ! Heureusement, la jolie Rosie, prostituée de son état, a vu quelque chose : elle raconte comment un fiacre a emmené une fillette. C’est l'élément qui manquait au détective consultant pour remettre le pied à l'étrier. Accompagné de son fidèle Watson et de l’anarchiste parisien Fénéon, Holmes resserre l’étau sur un passé que le docteur aurait préféré oublier : la guerre d’Afghanistan. Il faut même le soutien de Mycroft pour qu'enfin la vérité éclate et que justice soit faite, non sans une certaine violence…
est de la partie ! Entendons-nous bien, j’ai parfaitement conscience de reprocher à Jean-Pierre Pécau de trop chercher à coller à l’original, de trop faire du Conan Doyle sachant pertinemment que c’est ce que le public réclame, souvent, et qu'en fin de compte le récit est totalement crédible. Le scénariste se fond dans le moule de l'auteur anglais et la découverte de cette intrigue est plaisante et agréable. On découvre quelques nouveaux personnages : après l'anarchiste parisien Fénéon, c'est au tour de la prostituée Rosie d’occuper beaucoup de place. Et ce n’est pas pour déranger le docteur Watson ! L’intrigue avance à un rythme assez soutenu mais qui laisse toujours le temps au lecteur de s'approprier les révélations. Le seul problème vient des noms de quelques personnages absents mais dont le rôle est important. On se consolera avec le style toujours aussi affûté de Michel Suro qui rend chaque personnage identifiable au premier coup d'œil. Lui aussi a relu les textes originaux et il fait coller à merveille les deux compères aux descriptions de Conan Doyle. Les autres personnages ne sont pas en reste avec beaucoup d’expressivité, même lorsqu’ils se retrouvent en arrière-plan. Et puis une aventure de Sherlock
Holmes ne serait rien sans son cadre préféré. Le Londres de la fin du XIXe siècle nous apparaît dans toute sa dualité : l’aspect feutré et raffiné des clubs répondant à l’insalubrité des quartiers populaires. Le tout est nettoyé par les eaux sombres de la Tamise. A l’exception des odeurs de pipe, on s’y croirait. Preuve d’un important travail de recherche. Pour finir, la colorisation de Scarlett dans des teintes délavées, renvoie à merveille à cette ambiance industriel de la fin du XIXe siècle. Seul le visage de Jack-Talons-à-ressort tranche et apporte une touche fantastique extrêmement bienvenue. Seul petit bémol, l’absence de colorisation particulière qui aiderait à identifier les flashbacks.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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