Titre du Tome: Sherlock Holmes les Chroniques de Moriarty T02 Accomplissement
Scénario : Sylvain Cordurié
Moriarty, revenu d’entre les morts après un séjour dans une dimension infernale, est en quête des derniers exemplaires du Necronomicon afin de les détruire. Lui-même étant devenu une incarnation vivante du sombre livre, il ne connait que trop bien les dégâts qu’il peut causer et souhaite empêcher définitivement l’arrivée des Anciens Dieux sur Terre. Après avoir détruit l’exemplaire se trouvant à Naples, il compte se rendre en Turquie puis à New York, toujours accompagné des fidèles Noble Odd et Miss Rutherford, afin de finir la tâche qu’il s’est fixé. Evidemment, des livres aussi rares que puissants sont aux mains de personnes prêtes à tout pour les protéger et qui ont le pouvoir de les défendre. Tout le génie criminel de Moriarty et sa maîtrise des arts occultes ne suffiront peut-être pas cette fois à le faire triompher des adversaires qui l’attendent…
Complément indispensable au dyptique
Sherlock Holmes et le Necronomicon, ces chroniques ont la bonne idée de mettre en vedette James Moriarty, le double maléfique du célèbre détective et sans doute le personnage le plus intéressant de l’univers holmésien après Holmes lui-même. Il y avait donc matière à produire un récit passionnant. Mission d’autant plus réussie qu’aux qualités propres du Moriarty de Conan Doyle, Sylvain Cordurié y a ajouté une dimension occulte parfaitement crédible dans le contexte fantastico-horrifique de la collection
1800. Ce tome est l’occasion pour le scénariste, en parallèle de la quête des Necronomicon, de nous en dévoiler plus sur le passé de Moriarty et en particulier sur son initiation aux arts magiques. Par ce fait, il donne plus d’épaisseur au personnage tout en enrichissant son univers d’éléments qui, on le sent, auront leur importance un jour prochain. Car si la fin, relativement ouverte, nous laisse un peu sur notre faim, c’est sans doute que les éléments encore mystérieux comme le destin immédiat de Moriarty nous seront dévoilés dans une des séries à venir.
Au dessin, Andrea Fattori adopte un style parfaitement adapté à ce qu’on est habitué à voir sur les différentes séries de la collection tout en y apportant ses qualités propres, mise en scène dynamique et personnages expressifs. Et on peut toujours compter sur les couleurs d’Axel Gonzalbo pour contribuer à instaurer cette ambiance propre aux albums de
Sherlock Holmes.