Titre du Tome: Sideshow 1-Charly

hantée. Adulte, il est celui qui est, par sa seule présence, éloigne les vampires et autres trolls. Il est donc engagé par la richissime veuve Deacon afin de mettre la main sur Rebecca. Rebecca, c'est le spectre qui, tous les soirs, venait pomper l'énergie de son époux et qui, de guerre lasse, a fini par l'égorger. Immédiatement, Charly se met en chasse mais le gibier est rusé et le chasseur rentre longtemps bredouille. Et puis, un soir, la chance lui sourit ! La jolie fille vient de temps en temps, et pour un certain temps, dans l'hôtel où Charlie est descendu pour la nuit. Comme le client ne semble pas d'accord sur le traitement qui lui est infligé, Charly fracture la porte et poursuit le charmant spectre dans le jardin voisin. Jusqu'à ce qu'il tombe sur une drôle de petite fille. Certain que les deux êtres ne sont qu'une, Charly décide de ramener la petite fille à la veuve. C'est alors qu'ils tombent sur une caravane de monstres qui bringuebale à travers le Sud profond.
s Stryges ou le Régulateur en exemple. Ils ont évidemment raison mais ce SideShow est différent ! Il s'agit bien d'un récit policier noir avant d'être une œuvre fantastique. D'ailleurs, à l'image des grands classiques du genre (je pense au Horla de Maupassant par exemple), le fantastique n'est jamais sûr et c'est bien cela qui le rend fantastique. D'une façon générale, le scénariste mélange plusieurs styles avec un certain succès. C'est ainsi qu'il ajoute à son enquête policière une histoire d'amour. Plutôt, il suggère ce qui devrait devenir une jolie romance. Il utilise donc une construction romantique assez classique. L'album s'ouvre ainsi sur un récit-cadre avant un puis deux relais de narration. Comme cela est réalisé avec beaucoup de justesse, le lecteur n'est jamais perdu. Mieux, chaque récit vient apporter un éclairage sur les autres. Seulement, ce premier épisode sert essentiellement à poser les personnages. L'action et les péripéties sont certes bien présentes mais le lecteur referme l'album sans très bien savoir où cette intrigue va l'emmener. Il a malgré tout le sentiment d'avoir lu une œuvre agréable et efficace car, en plus d'un scénario bien construit, la mise en page d'Emmanuel Despujols ne souffre d'aucune critique. Grâce à des planches où les petites vignettes en gros plan se retrouvent collées sur de grandes cases au décor somptueux, le lecteur est véritablement plongé dans le récit. Les personnages, sous un aspect parfois lisse découvrent une profondeur presque insoupçonnée. Et
puis, il y a cette Amérique de la Grande Récession. Loin du Chicago d'Al Capone, le dessinateur nous livre une vision plus rurale, plus profonde et en même temps plus réaliste des États-Unis. Seul petit défaut, s'il faut en trouver un, cette couverture mélange de chapiteau de cirque et de tarot qui, si elle interroge, ne donne pas réellement envie d’ouvrir l'album.Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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