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Coup de coeur

Skinwalker

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Nom de la série : Skinwalker
Scénario : Gabriel Katz
Dessin : Steven Dhondt
Couleur : Steven Dhondt
Maison d'édition : DRAKOO

Un western qui semble être en apparence traditionnel mais qui au final n’a rien de conventionnel grâce au dessin fourni de Dhondt et au scénario fantastique de Katz associé aux légendes indiennes sur les skinwalkers.
Dans un sanatorium perdu au milieu de nulle part, un homme nommé Fletcher est interné dans une chambre capitonnée. Un psy tente avec lui de comprendre ce qu’il lui arrive jusqu’à ce que Fletcher, les yeux rougis, se transforme en bête. Pendant ce temps à New York en 1870, la cantatrice Diane Mac Lane se produit devant une salle presque vide où seuls quelques applaudissements résonnent. Elle est en fin de carrière et quasiment ruinée. Sa seule opportunité pour rebondir est un manoir dans les forêts du Montana qu’elle vient d’hériter d’un admirateur. Pour s’y rendre, elle va s’adjoindre les services d’un porte-flingue du nom de Paul Warren et de sa nièce Jo. Après un trajet laborieux et dangereux, le trio arrive à Blackfoot où l’accueil est des plus étranges. Règlements de comptes, violence et rituels indiens semblent être les seules préoccupations des habitants.
Très rapidement, Diane, Jo et Paul vont être confrontés à des phénomènes fantastiques avec notamment la présence de monstres. Sans vous dévoiler les dessous de l’affaire, le trio va faire face à des skinwalkers qui selon la légende Navajo sont des sortes de Chamans qui auraient la faculté de pouvoir prendre l’apparence d’un animal, comme le loup ou le coyote.


Le duo d’auteurs Gabriel Katz (La pierre du chaos avec Crety) et Steven Dhondt vont se servir de cette légende indienne pour imaginer une histoire à partir de celle-ci. Le scénario est habilement construit, après une introduction qui met tout de suite dans l’ambiance, le scénariste va prendre le temps de bien construire ses personnages principaux, les amener à un attachement vis-à-vis du lecteur pendant leur voyage pour enfin arriver à des premières confrontations assez violentes avec un groupe de gangsters pour enfin arriver à cette légende indienne. Le scénario est construit de manière crescendo, sans temps morts, avec du suspense et la crainte de perdre nos amis Diane, Paul et Jo.
L’auteur en profite également pour apporter un peu d’humour, d’amour et aussi dresser la position de la femme « cow-boy » au milieu de tous ces hommes.

Découvert pour ma part à travers le magnifique album « Wanted, portrait de sang » en 2023, Steven Dhondt est tout bonnement époustouflant. Son dessin est minutieux, bourré de détails dans les décors (c’est impressionnant le nombre de petites choses que l’on peut découvrir dans les arrières plans). Les paysages sont peu présents mais soignés, les personnages ont des vraies gueules de méchants, un charisme imposant, des postures vivantes. Son découpage est rythmé, prenant, cet auteur semble adapté au style western-fantaisie au point d’imaginer qu’il est peut-être en train d’inventer un nouveau type de western.

Bon scénar, de la violence, du sang, des balles, des légendes indiennes, un très bon dessin, du rythme, tout est réuni pour vous faire passer un très bon moment si vous êtes passionné du genre.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : LABANDEDU9

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