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Soa Le silence de mes cris Soa Le silence de mes cris

Soa Le silence de mes cris

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Nom de la série : Soa Le silence de mes cris
Scénario : Gérard COUSSEAU
Dessin : Abdessalam SHINJA MOUATAQID
Couleur : Abdessalam SHINJA MOUATAQID
Maison d'édtion : Bamboo Grand Angle

Sur l’île finistérienne de Soline en 1886, on découvre la jeune Soazig QUÉMENEUR, surnommée Soà.

Cette bande-dessinée retrace le parcours de Soà qui va perdre l’usage de la parole et l’ouïe. Si l’on croit au départ à une otite mal soignée, il s’avère que c’est le résultat d’un traumatisme. Mais auprès de ses parents aimants et de son voisin Yann, la vie s’écoule paisiblement malgré la douleur de ce dernier qui a perdu son père en mer. L’amour entre Soà et Yann est fort, mais leurs trajectoires vont diverger. En effet, Soà est repérée pour sa vivacité intellectuelle, et se voir proposer de se rendre sur le continent pour aller à l’école. Là-bas, elle rencontrera sa sœur de cœur, la petite Bernadette atteinte de trisomie et dont les parents financent l’école. Toutes les deux s’entraideront face aux méchancetés d’autres camarades, et oublieront leurs handicaps respectifs.

Les années passent, et Soà fait preuve non seulement de grandes capacités intellectuelles mais aussi d’un courage sans faille. Elle sauve ainsi un marin britannique d’un naufrage ce qui lui vaudra la reconnaissance de la reine Victoria, et se verra octroyer pour la récompenser une bourse afin de poursuivre ses études dans le supérieur où elle décrochera un diplôme de psychiatre spécialiste en sociologie. Ses études lui permettront alors de comprendre l’origine de son traumatisme, et de retrouver la parole et l’ouïe. Elle se met ainsi au service de ses sœurs de combats en créant les Droits Des Femmes, et est la première à organiser des conférences pour dénoncer les excisions même si nous en avons perdu toute trace. Cet engagement se poursuivra durant les deux guerres mondiales, et imposera à Soà de faire preuve à nouveau d’un grand courage et de résilience.

Les planches permettent de cerner à la fois le parcours romanesque de Soizig QUÉMENEUR et une époque où être insulaire était synonyme d’une vie parallèle à celle du continent. Les dessins de SHINJA rendent toute la grâce de Soà à l’image de la couverture. Les auteurs invitent d’ailleurs le lectorat à poursuivre leur entreprise puisqu’on a perdu toute trace de Soà depuis la Seconde Guerre mondiale de même qu’un de ses manuscrits, et que les auteurs invitent à leur faire connaître le cas échéant. L’appareil critique pourra donner envie au public de se lancer dans cette quête qu’il s’agisse de retrouver la vie des goémoniers, des cueilleurs de varech, ou de s’inspirer de La Chanson de Soline.

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : Bouli

Nombre de chroniques publiées : 23

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