Stellaria

Fraichement installées sur une nouvelle planète, Stellaria, Atalante et Mégara Kent vont débuter une nouvelle vie entre lycée, amis, amours et projets.
Lancement réussi pour Stellaria, la nouvelle série jeunesse des éditions Auzou.
   
Après un an de voyage interstellaire, les jumelles Atalante et Mégara atterrissent sur Stellaria, la nouvelle planète capable d'accueillir des humains. Cette exploit, on le doit, entre autres, aux parents des jumelles, scientifiques de haut vol. Rapidement, les deux filles se font des amis. Il y a Brio, cadet à l'Académie aérienne, Flora et Vince, leurs voisins ou encore Priscille, la fille de l'ambassadeur des migrants. Mais Stellaria, c'est surtout le début d'une toute nouvelle vie, sans possibilité de retour. Pour Atalante, c'est une opportunité de réaliser son rêve de venir pilote. Pour Mégara en revanche, la nostalgie est de mise. Alors, lorsqu'il est question des stages d'été, les caractères des uns et des autres s'affirment. Mais l'important n'est-il pas que tout le monde puisse grandir à son rythme…
 
Sous l'impulsion de fantasques milliardaires, les ambitions de conquête spatiale, martienne en particulier, sont de nouveau sur le devant de la scène. Il y a ici de quoi faire rêver plusieurs générations d'enfants. Dans cette optique, les éditions Auzou leurs proposent de suivre les aventures des jumelles Kent sur une nouvelle planète : Stellaria. C'est ainsi que l'on découvre la famille à son arrivée sur ce nouvel astre. Bien sûr, on fait la rencontre des parents, scientifiques indispensables à l'humanisation de la planète mais ce sont surtout leurs filles qui vont nous intéresser. Dès leur arrivée, on comprend qu'elles sont totalement différentes. Physiquement bien sûr mais aussi psychologiquement. Là où Atalante est enthousiaste, Mégara reste sur la réserve. Ensemble, pourtant, elles vont se lier d'amitié avec d'autres élèves de leur école. Séparément, elles vont connaître leurs premiers émois et se fixer un cap pour l'avenir. C'est donc à une double quête de construction, un double récit initiatique que nous invite Natacha Godeau. Et puisque le temps n'a pas la même importance sur Stellaria que sur Terre, la scénariste multiplie les ellipses plus ou moins longues, plus ou moins bien intégrées, cela donne un récit un peu saccadé, pour ne pas dire chaotique mais qui ravira les jeunes lecteurs et lectrices. Un récit où l'amitié et l'amour sont l'alpha et l’oméga de la vie des lycéens, comme sur Terre en fait ! Afin d'accrocher encore un peu plus ce lectorat exigeant, Sarah Lozoya opte pour un trait d'inspiration manga. Les gros yeux ronds des personnages, leurs émotions exagérées, leurs différences et les couleurs flashy sont autant d'éléments de séduction massive. Le quartier résidentiel où vivent les Kent est suffisamment humain pour faciliter l'identification aux personnages. Pourtant, les décors ne sont pas forcément très nombreux. Et les trop rares (à mon avis) paysages extérieurs sont suffisamment fantastiques pour faire voyager et rêver. La mise en page se met au diapason avec l'insertion de page de journal intime, des damiers variées et des cases qui se libèrent de leur cadre.
 
 
Lancement réussi donc pour cette nouvelle série, Stellaria, qui conjugue amitié et amour avec adolescence et exoplanète. Une série qui ravira les jeunes lecteurs et lectrices.