Titre du Tome: Valois 3.Furia Francese

cardinal de Carpentras Giuliano Della Rovere, ennemi juré des Borgia. Les deux monarques comprennent cependant assez rapidement qu'il vaut mieux qu'ils soient amis plutôt qu’adversaires. Conseil d'ailleurs susurrer par la sublime Giulia Farnèse ! Le pape accueille donc l'armée royale et consacre Charles VIII de France, roi de Naples. Le roi laisse le trône de Saint-Pierre à Alexandre VI. La cérémonie à peine terminée que le jeune Blasco fait parler de lui. Ne supportant pas de voir la belle Lucrèce Borgia offensée, il s'interpose; ignorant qu'il a à faire à Giovanni Sforza, l'époux de Lucrèce. Qu'à cela ne tienne, le jeune catalan noie son chagrin avec Henri dans une taverne lorsqu'il croit voir un fantôme de son ancienne vie. De son côté, le roi Charles VIII décide de reprendre l'offensive tout en prenant soin d' « inviter » un des fils du pape à le suivre. Dans cette poudrière qu’est l'Italie du XVe siècle, les alliances changent tellement souvent et tellement vite qu'on n'est jamais trop prudent. Mais est-ce que cela suffira ?
François 1er à Marignan, c'est davantage sa symétrie que sa véritable signification qui s’est imprimée dans les esprits. Cette victoire, elle marque le début du règne de François 1er. Elle a une valeur symbolique puisqu'elle fait de lui un roi victorieux. Et puis, elle conforte les visés fleurdelysées sur la péninsule italienne. Pourquoi me direz-vous et bien tout simplement par le jeu de succession ; et cela depuis Charles VIII. C'est donc ici que débute notre série consacrée justement à l'expédition italienne de Charles VIII l’affable, marquant le début des guerres d'Italie. Bien qu'étant une période fort complexe et fort intéressante, Thierry Gloris privilégie le prisme de l'individualité. C'est ainsi qu'on avait fait la rencontre d'Henri de Tersac, jeune noble française sans un sou et de Blasco de Villalonga, jeune bourgeois Barcelonais en fuite. Dès leur premier regard, ces deux-là se sont tellement détestés qu'ils se sont plus jamais quittés. On les retrouve donc à la cérémonie durant laquelle l'alliance entre le Vatican et le royaume de France est consacrée. Mais à peine la cérémonie terminée que le tempérament volcanique de Blasco fait parler de lui. Cette bagarre avec Giovanni Sforza, l’époux de la belle Lucrèce n'est que la première d'une longue série. Mais l'album est bien plus qu'une simple succession d’échauffourées et de batailles. Le scénariste tient le lecteur en haleine par de nombreux rebondissements et retours en grâce aussi spectaculaires qu'inattendus. Et comme l'Histoire n'est jamais assez enthousiasmante, il y rajoute les péripéties des deux héros imaginaires ; mélangeant harmonieusement leurs amours, leurs espoirs et leurs désillusions. L'ensemble est magistralement mis en images par le génial Jaime Calderon. Il suffit d'une simple
recherche Google pour comprendre tout le travail préparatoire : les principaux protagonistes sont plus vrais que nature ! Pour eux, comme pour les autres, le travail sur les visages est d'une minutie d'orfèvre. Chaque émotion, chaque sentiment est transcrit avec un maximum d'intensité. Cette précisions, on la retrouve dans les costumes et dans les décors. En intérieur comme extérieur, ils fourmillent de détails qui les rendent aussi somptueux que réalistes. Pour faire simple, le dessinateur espagnol fait mieux que nous montrer la Renaissance, il devient artiste de la Renaissance tant chaque planche, chaque vignette est soignée avec toujours une originalité portée au cadrage. Seul petit bémol, la colorisation qui tasse un peu l’œuvre du maître. Mais là je dois avouer que cette critique est faite par rapport au sublime portrait d’ouverture en sépia !Nom d'utilisateur : LABANDEDU9
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