Nom de la série : Vauban
Tome : 1
Titre du Tome: Le piège malouin
Scénario : Jean-François Miniac
Dessin : Andrea Rossetto
Couleur : Angelo Iozza
Maison d'édition : Anspach
Saint-Malo, 1693. Alors que la guerre fait rage, la cité corsaire devient une cible stratégique pour les Anglais. Une machine infernale destinée à pulvériser les fortifications vient d’exploser au large de la ville, causant de graves destructions sans anéantir la cité. Pour prévenir une nouvelle attaque, Louis XIV dépêche sur place son ingénieur et stratège le plus redoutable : Vauban ! Une BD historique intéressante !
Après plusieurs visites à Saint-Malo, Vauban continue de réfléchir à la façon dont il peut aménager la ville afin d’empêcher les anglais et leurs alliés Huguenots de s’emparer de la ville...
Mais la mission du marquis ne se limite pas à défendre les remparts : son fils caché, Ronan Dietrich, a été enlevé par des espions protestants. Entre enquête, complots, trahisons et enjeux politiques, Vauban devra user de toute sa science militaire et de sa ruse pour sauver à la fois son enfant, sa réputation et la ville de Saint-Malo.
Premier tome d’une série consacrée à la vie du célèbre architecte du Roi-Soleil, Le piège malouin mêle fresque historique et récit d’espionnage, sur fond de luttes religieuses et de rivalités européennes.
Jean-François Miniac signe un scénario dense (parfois presque trop à mon gout) et documenté. En s’appuyant sur un épisode réel (le raid anglais contre Saint-Malo en 1693), il tente de restituer l’atmosphère tendue de la fin du XVII? siècle, où la France, assiégée par la coalition de Guillaume d’Orange, doit défendre ses côtes et ses ports corsaires. L’auteur ne se contente pas d’un simple récit de guerre : il tisse une intrigue où espionnage, politique et religion s’entrecroisent.
La narration joue sur de nombreux flashbacks, évoquant la vie mouvementée de Vauban, ce qui permet d’en apprendre plus sur sa vie mais qui peuvent peut-être désorienter le lecteur. Malgré quelques longueurs, l’ensemble reste intéressant.
Au dessin, Andrea Rossetto nous livre un album plaisant. Son trait précis, dynamique et élégant restitue avec justesse les décors de Saint-Malo et ses fortifications. On sent un vrai travail de documentation : uniformes, armes, intérieurs et navires semblent reproduits avec soin et la mise en couleur d’Angelo Iozza complète harmonieusement ce réalisme.
Vauban, Le piège malouin se révèle donc enrichissante et plaira certainement à tous les amateurs d’Histoire et d’aventure !
