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Vous n'aurez pas les enfants Vous n'aurez pas les enfants

Vous n'aurez pas les enfants

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Nom de la série : Vous n'aurez pas les enfants
Scénario : Arnaud LE GOUEFLEC
Dessin : Olivier BALEZ
Couleur : Olivier BALEZ
Maison d'édtion : Glénat

Vous n’aurez pas les enfants retrace la manière dont cent huit enfants ont été sauvés de la déportation après la rafle des Juifs étrangers de la région de Lyon le 26 août 1942.
Début août 1942, l’abbé Alexandre GLASBERG apprend du chef du Service social des étrangers de Vichy l’imminence d’une rafle - après celle du Vel d’Hiv - des Juifs étrangers de la zone libre dans la région de Lyon. Or, pour mener à bien cette horrible opération, Vichy demande l’assistance d’une œuvre, L’Amitié chrétienne, dont l’abbé GLASBERG est le fondateur. Les personnes arrêtées seront internées dans le camp de Vénissieux près de Lyon pour y être triées, puis déportées ou libérées. Le prélat va alors mobiliser tout un réseau d’une dizaine d’acteurs essentiels pour tenter de sauver le maximum de personnes. Il déclare à ce propos : « Il faut être nombreux pour commettre un crime comme celui qui se déroule sous nos yeux…et encore plus nombreux pour l’empêcher ». Son idée est de profiter de la rigueur administrative de Vichy, obsédé par le respect de la procédure pour mettre au point un stratagème extrême qui va même directement impliquer le cardinal GERLER, primat des Gaules et ami de PÉTAIN…
Cet ouvrage s’appuie sur le roman de l’historienne Valérie PORTHERET, Vous n’aurez pas les enfants, tiré de sa thèse de doctorat. La précision narrative du récit est d’ailleurs le reflet de ses nombreuses et longues recherches. La terrible histoire développée ici souligne un héroïsme collectif rendant à l’humanité toute sa dignité. Cette opération de sauvetage fut d’ailleurs la plus grande menée dans un camp en France. Le lectorat ne peut d’ailleurs s’empêcher de faire des liens avec une actualité qui est parfois aux portes de telles exactions. En outre, la mise en page est souvent originale avec de belles trouvailles, et le trait d’Olivier BALEZ porte avec discrétion et pudeur ce douloureux témoignage.
Cette histoire, comme le déclare Valérie PORTHERET, est « une vérité de tous les possibles mise au service de l’humanité dans ce qu’elle a de meilleur » rendant la lecture de ce roman graphique indispensable comme devoir de mémoire.
 

A propos du chroniqueur

Nom d'utilisateur : Bouli

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