Scénario : Sylvain Runberg
Suite de l’aventure spatiale de l’équipage du Jolly Roger, seul contre toute une galaxie, avec tous les ingrédients qu’on aime retrouver dans cette série : planètes exotiques, intrigues politiques, conflits de personnalité et moments de bravoure. On retrouve notre fine équipe dans une situation critique au début de l’album : Alisa est gravement blessée et nécessite des soins médicaux immédiats, Munro est en pleine dépression suite à la mort de son fils, toute la flotte de la Confédération est à la recherche du
Jolly Roger et pour couronner le tout, l’équipage est trop peu nombreux pour pouvoir manœuvrer le vaisseau correctement. Et tout ça c’est sans compter la charmante personnalité de Kowalski qui ne perd pas une occasion d’envenimer les choses. Enfin, heureusement, tout n’est pas noir pour tout le monde. Le président Vexton se détend avant sa réélection et passe du bon temps avec une célèbre actrice d’holofilm. De son côté, Eléonore, l’ex-femme de Munro, essaye de surmonter son deuil et de se reconstruire une vie sur une nouvelle planète.
On le voit, l’histoire entremêle plusieurs intrigues parallèles : celle du
Jolly Roger, celle du président Vexton et enfin celle d’Eléonore. Ceci permet de varier les lieux et les genres allant du space-opera au drama familiale en passant par le thriller politique teinté de comédie (Vexton se montrant ici plus ridicule que dangereux). Même si ça ralentit la trame principale (celle de l’équipage du
Jolly Roger qui du coup a moins de « temps d’antenne »), il est bienvenu de s’intéresser aux personnages secondaires et de leur construire leurs propres intrigues. Reste à voir où cela nous mènera et si ces intrigues secondaires auront de l’importance dans la suite des évènements.
On peut d’ailleurs considérer que c’est un album de transition, traitant les conséquences du dernier tome et mettant en place les fondations des bouleversements futurs. Mais ce n’est absolument pas un problème tant la lecture reste agréable, on est juste un peu impatient de voir où tout cela va nous mener.
Au dessin Miki Montllo fait toujours des merveilles dans son style cartoonesque unique, et chaque page en met plein les yeux.