XIII TRILOGY - JONES

Jones est un des personnages majeurs de la série XIII, un personnage secondaire qui vit maintenant sa propre série sous les crayons de Yann et Olivier Taduc. Un second volet très réussi qui associe action, politique et années 70. 
 
 
C’est le grand jour pour Jones qui doit passer son examen de décollage et atterrissage à la verticale. En ce jour particulier, ses pensées vont vers son frère Marcus qui s’est évadé de prison et qui a rejoint les Red Power Warriors, un groupe d’activistes amérindiens qui a pris le contrôle de l’îlot abandonné d’Alcatraz pour revendiquer leurs droits. Sur l’îlot, la tension est palpable et monte d’un cran entre les leaders qui ne sont pas tous d’accord sur les suites à donner à leur mouvement. Pendant ce temps le sous-lieutenant Jones réussit ses épreuves sans difficultés et à sa grand surprise, le Général Ben Carrington l’attend à sa descente d’avion. Le rendez-vous n’est pas pour le féliciter mais pour lui proposer de l’accompagner à San Francisco sur Alcatraz car le gouvernement souhaite régler cette affaire de manière diplomatique avant que les SPAD ne donnent l’assaut. L’opération semble organisée et planifiée mais la réalité va prendre une autre tournure.
 
 
Deuxième volet de la trilogie consacrée à Jones, personnage majeur de la série XIII qui prend ici le premier rôle après un tome 1 consacré à la mise en place du personnage et à ses liens avec son frère qui a choisi de rejoindre un groupe d’activistes. Deux mondes les opposent. D’un côté Jones qui est là pour faire « régner l’ordre » et de l’autre des activistes qui veulent militer légitimement pour leurs droits. Le lecteur se retrouve ainsi sur un sujet épineux. Certes les activistes prennent en otage à la fois des personnes et un site mais ceci pour la bonne cause, il est donc difficile et ambigu d’être entièrement derrière les SPADS. Le scénariste Yann joue ainsi fortement sur ce point sensible et introduit dans son scénario quelques personnages dans ce tome comme la maire de San Francisco et le sergent Wolvrin pour renforcer cette prise de position.
 

Il est curieux de prendre autant de plaisir dans une série parallèle qui ne mentionne même pas le personnage principal de la série mère à savoir XIII. Ce sentiment était déjà présent dans les XIII mystery, force est de constater que les personnages secondaires sont capitaux dans une histoire, et que leur rôle devient majeur s’ils sont capables d’avoir leur propre histoire.
Ce deuxième volet est beaucoup plus dynamique que le premier, l’action est omniprésente avec une fin à couper le souffle.
Le dessin est bien sûr assuré par Olivier Taduc qui s’est parfaitement approprié les personnages, le découpage est rythmé, les décors détaillés, du grand art. Coup de chapeau également aux couleurs de Bruno Tatti qui donne une dimension supplémentaire à l’histoire par ses alternances jour/nuit, temps passé/temps présent.
Les ouvrages de cette série peuvent se lire indépendamment de la série mère, le premier tome nous avait laissés un peu dans l’expectative, ce second volet nous réconcilie avec l’ADN présent dans la série XIII, vivement le volet suivant.