La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Les trois gamins n’ont plus le choix : s’ils veulent sauver leur mère, ils doivent apprendre à maîtriser l’Azur et trouver la Source Aurore. Malgré leur bonne volonté et le soutient d’Aristophania, les progrès ne sont guère au rendez-vous. Et pendant ce temps-là, à la cour obscure, la riposte se prépare.
Après une ouverture extrêmement prometteuse, le duo Dorison-Parnotte enfonce le clou avec ce deuxième opus absolument magistral 
 !
Maintenant qu'ils ont retrouvé leur mère ; Basile, Victor et Calixte espèrent pouvoir reprendre une vie normale. Malheureusement, leur mère s'est vue voler son Azur. Elle est désormais un zombie au service du roi banni. Pour la sauver, les enfants n'ont qu'une seule solution : devenir des "progredientes": ceux qui vont faire des progrès. Malgré son scepticisme, la reine a accordé un délai de 7 jours à Aristophania pour que les enfants parviennent à faire venir l’azur à eux. Parallèlement, elle l’a également chargée de contacter le chevalier Petitjean qui fut un éminent chimiste dans une autre vie. Alors que Aristophania se rend à la citadelle de Petitjean avec Victor, ils sont attaqués par des laquais du roi banni qui semblent avoir réussi à détruire la source qui assurait la protection du chevalier. Si le combat a laissé des traces chez les enfants, ils n'ont pas l'air de faire de progrès et ça, ce n'est pas pour déplaire à leurs adversaires.

Ça y est ! Après un album d'exposition des plus prometteur, on entre enfin dans le vif du sujet ! Les trois gamins un peu paumés des bas-fonds Parisiens n'ont plus le choix. S'ils veulent sauver leur mère de l'enchantement maléfique du roi banni, ils doivent suivre le chemin de leur père. Ils doivent apprendre à maîtriser l'azur et se mettre à la recherche de la source Aurore, la seule capable de venir à bout du sortilège. Sur le papier, rien de plus facile mais pour Basile, Victor et Calixte, la tâche paraît incommensurable. Et ce malgré le soutien et d'affection tout en retenue d'Aristophania. Il faut dire que la vieille dame est dans une situation délicate. Elle sait qu'elle doit former et soutenir les trois enfants ; elle le sent. Mais la reine n'est pas de cet avis. Pire, elle estime que la source Aurore n'est qu'une chimère, un conte de bonne femme et que sa quête n'est qu'illusion. C'est dire si l’intrigue prend une tournure complexe. Heureusement, Xavier Dorison prend soin de fournir au lecteur une multitude d'informations sur le royaume d'Azur à travers les siècles. Mais bien évidemment, si nous en savons plus, ce n'est que pour nous donner envie d'aller toujours plus avant. Et puis, à la manière des trilogies de référence, et même si Aristophania est une quadrilogie, le scénariste fait triompher le mal. Mais là, je ne peux vous en dire plus. Peu de choses également à dire du côté du dessin ; si ce n'est que c'est absolument magnifique! Joël Parnotte réussit à créer un univers fantastique absolument génial, mélange de réalisme et de fiction. Il donne également beaucoup de caractère à l'ensemble de ses personnages jouant sans arrêt sur les aspects positifs et négatifs de chacun d'eux. Et cela aussi participe à l'univers fantastique.

La french fantasy a trouvé sa nouvelle série de référence. Il est question d'une vieille dame qui doit sauver le monde tout en formant trois orphelins. C'est signé Xavier Dorison et Joël Parnotte et c’est absolument magistral !

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