La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Loin de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant, Conan va se retrouver reconverti en pirate sous la plume d’un Jean-Luc Masbou loin de son univers, une sortie de zone de confort risquée.
 
 
Poursuivi par des Pictes sur leur territoire, après avoir éliminé quelques hommes, Conan arrive à se réfugier en haut d’un rocher. Blessé, il n’a aucun moyen de redescendre et de leur échapper. C’est alors qu’en explorant les hauteurs du rocher, il va découvrir un passage à travers une porte, puis dans une pièce de curieux personnages, difficile de dire s’ils sont morts ou vivants.
 
 
Mais le début de l’histoire se déroule sur une plage où un galion, celui de Strom le Pirate, va tenter d’accoster pour prendre d’assaut un fort dirigé par la famille Bélésa. Compte tenu de l’armada de Strom, qui est venu récupérer un trésor, on ne donne pas cher de la peau de Dame Bélésa et ses hommes. Mais concours de circonstances, un nouveau galion apparaît au loin, celui de Zarono, qui le met en fuite. C’est au cours du repas que Zarono va conter l’histoire du trésor.
C’est dans une situation pour le moins inhabituelle que nous retrouvons Conan le Cimmérien en compagnie de Pirate, lui-même attifé d’un costume de baroudeur des mers. Conan va ainsi trouver des adversaires à sa taille et des brigands de la pire espèce. Ajoutez à cela des sauvages qui peuplent la jungle et vous obtenez une aventure mouvementée faite de combats et de sang où la stratégie et la manipulation font partie des cartes à jouer.
 

C’est Jean-Luc Masbou qui va se lancer dans l’aventure de l’adaptation de cette nouvelle de Robert E. Howard. Si le fait de voir un Conan dans un univers pirate des Caraïbes vous surprend, il est encore plus surprenant à mon goût de voir un Jean-Luc Masbou dans cet univers, prendre seul à sa charge le Scénario et le Dessin. L’histoire est rythmée, violente mais pas simple à comprendre. Le jeu de rôle entre les différentes communautés est complexe et demandera une attention particulière aux lecteurs s’ils ne veulent pas décrocher du fil d’Ariane.
Quant au dessin, Le magnifique dessinateur de « De capes et de crocs » et du « Baron » va souffrir de la comparaison avec les autres auteurs hyper réalistes de la série. Son style, sa mise en couleur et sa représentation de Conan sont totalement décalés par rapport à ce que nous avons pu voir jusqu’à maintenant, les lecteurs apprécieront ou pas, à eux de juger.

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