La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dans ce tome, Durango continue de mûrir, il ne tient pas pour le moment le premier  rôle confié aux familles Belvins et Warren. Mais le curieux tireur au fusil à lunette pourrait bien être le déclencheur de sa future carrière.
 
 
L’histoire débute par un discours de Belvins auprès de ses hommes. Il est très remonté contre les indiens, les métis qu’il accuse de prendre le territoire des blancs et d’être responsables de la mort de son fils Samuel. Dans la foulée, plus que remontés par le discours de Belvins, John et Andy ses autres fils partent avec une dizaine d’hommes pour éliminer les indiens de la ferme voisine. Pendant ce temps, le jeune Durango est devenu employé dans un des plus grands ranchs de la région. Avec la confiance de son propriétaire, il devient une sorte de garde du corps d’Anna la fille du vieux Warren et va l’accompagner en ville pour la protéger et peut être également pour lui rendre compte des faits et gestes d’Anna car les relations entre le père et la fille sont plus que tendues.
 
 
Deuxième volet de la trilogie sur la jeunesse de Durango, passées l’euphorie et la découverte du premier tome, ce deuxième volet se veut plus conventionnel. Chaque clan poursuit son chemin basé sur le pouvoir et la conquête de terrain avec les Comanches au milieu à la fois victimes et tortionnaires. Cette tension donne ainsi un album rythmé où les scènes d’action et les morts ne manquent pas. Durango quant à lui joue surtout un rôle d’observateur, d’apprenti qui se construit petit à petit au fil de l’album pour devenir le Durango adulte que l’on connait. Ce choix scénaristique est très intéressant car il ne donne pas pour le moment le premier rôle à Durango mais plutôt aux patriarches Belvins et Warren ainsi que dans ce tome à leurs fils et fille respectifs. Bien difficile pour le moment de savoir comment cette histoire va se terminer dans le dernier volet. Quant au mystérieux tireur, l’auteur Yves Swolfs reste encore mystérieux et lance quelques pistes mais qui pourraient être des pièges pour le lecteur.
Le dessin est quant à lui assuré par Roman Surzhenko (qui œuvre également sur Thorgal) qui rend une belle copie grâce à son trait précis et riche en détails.
Maintenant que le décor est planté, que les personnages sont identifiés et développés, on se demande ce que nous réservent Swolfs et Surzhenko dans le dernier volet, un volet qui se doit d’être explosif et surprenant.

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