La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Karolus Magnus accompagné de Brundhilde et du comte Rolland poursuivent leur ambition de conquête. Quant à Artza d’Ossau, il doit avant tout se débarrasser de Gerfaut s’il veut reconquérir son trône avec l’aide de la confrérie des ours. Un second volet des plus palpitants, rythmé, barbare ou les doubles jeux sont monnaie courante.
 
 
Artza d’Ossau, le véritable héritier du Duché de Varsovie est en fuite avec ses comparses Otxoa et Irrubé. Pour échapper à Gerfaut qui veut lui couper la tête et qui sème la terreur dans les villages, Artza doit fuir dans les montagnes. C’est lors de cette fuite qu’ils vont être face à un énorme ours. Mais son sang-froid va calmer la bête. Pas de doute, Artza est bien animé par l’esprit de l’ours sacré, digne de monter sur le trône du duché de Varsovie. Pendant qu’Artza tente de rejoindre la confrérie des ours, Brunhilde la barbare rejoint Karolus Magnus à son campement pour préparer l’attaque de Saragosse.
Karolus Magnus, plus connu sous le nom de Charlemagne roi des Francs, est connu pour son esprit de conquête. Roi guerrier et violent, il étendra l’empire carolingien de manière conséquente plus par l’épée que par la foi.
 

Ce roi est le personnage principal de cette série et de ce second volet consacré à son envie de conquête de l’Espagne. Mais ce roi n’est pas le seul protagoniste de l’histoire, ses compagnons de route ou ennemis le sont tout autant. Artza d’ossau, fils de l’ancien duc Lupus est durant ce récit à la recherche de la confrérie des ours avec qui il espère pouvoir trouver une alliance pour se venger de l’usurpateur Irrumendi qui a pris le trône. Brundhilde, jeune barbare saxonne, espionne de Karolus dont la beauté n’arrive pas à la cheville de sa barbarie, n’hésite pas à trancher des têtes et offrir ses avantages pour arriver à ses fins. Ces deux personnages et tant d’autres interviennent dans une multitude d’histoires qui s’entremêlent.
Certes, compte tenu du nombre de personnages et de la multitude de récits qui s’entrecoupent, la lecture demande une certaine concentration. Mais le génie de la construction scénaristique de Jean-Claude Bartoll prend le dessus et fait de cette contrainte une force. Le récit n’est donc pas une bête biographie de Charlemagne mais bien une toile de fond pour faire vivre une véritable histoire semée de combat, de violence, de stratégie, de complot et d’espionnage.
 

Le dynamisme du dessin et le découpage du dessinateur italien EON font de cette série un véritable petit bijou graphique. Son dessin hyper réaliste et précis nous offre des planches époustouflantes, des personnages clairement identifiables et charismatiques qui permettent une plus grande compréhension de l’histoire.  Le scénario et le dessin vivent en parfaite harmonie.
Impossible de s’ennuyer tellement l’action est présente de bout en bout, la conquête du public est loin d’être terminée.

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