L'été des charognes
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Scénario : Sylvain BORDESOULES
Dessin : Sylvain BORDESOULES
Editions : Gallimard
Une plongée dans le monde rural à côté de ceux de la France du bas voire encore en dessous. Un roman graphique à la fois violent par son contenu, ses propos mais surtout par le sujet abordé.
Dans un coin rural reculé à l’abri des regards, deux jeunes garçons sont en train de maltraiter un chien à coups de cailloux. Ce dernier appartient à la voisine qui aurait écrasé le chat d’un des deux garçons. Alors pour eux rien de choquant puisqu’ils ne font que se rendre justice. A leur décharge, les deux garçons n’ont pas une vie facile, l’un vit avec son père éleveur dans une maison si crade qu’il est impossible de manger à l’intérieur tellement il y a de mouches. Quant à l’autre qui se nomme Jonas, son quotidien familial tourne autour de la violence, l’alcool, la prison. Ainsi s’écoule la vie des désœuvrés jusqu’au jour où c’est l’alerte dans le troupeau des brebis. Sous la panique, un bon nombre de celles-ci se sont noyées dans le ruisseau. Les deux garçons accompagnés de leur paternel vont faire la salle besogne et stocker les carcasses sous un hangar. Le charnier va très vite en cet été devenir une puanteur mais un nouveau jeu pour les garçons à celui qui restera le plus longtemps debout parmi les cadavres.
Sans jamais connaître le prénom du personnage principal, le lecteur sa suivre au fil des pages une tranche de vie de ce garçon allant de son enfance autour de son 10ème anniversaire jusqu’à l’âge adulte. Le garçon ainsi que les lecteurs vont passer par toutes les étapes, les bêtises en tant que gamin, l’entrée au collège, les nouveaux camarades puis le lycée avec les sorties entre copains et les rencontres amoureuses. Ce petit parcours idyllique est au final le même pour tout le monde mais ici à travers son personnage central, l’écrivain Simon Johannin (d’adapté en BD par Sylvain Bordesoules), va mettre en avant que ce même parcours ne se réalise pas pour tout le monde de la même manière.
A travers ce roman graphique, l’auteur démontre que la misère sociale n’est pas présente que dans les banlieues. La violence, la crasse, le manque d’éducation, de vocabulaire, la drogue et la prison font partie également de la condition humaine de ces familles rurales qui n’ont aucune échappatoire.
Ce roman graphique est donc à la fois violent dans ses propos et dans son sujet. Il ne masque rien, les faits sont concrets et il est indéniable que rien n’est romancé. Le scénario est très bien ficelé, quelques scènes sont un peu longues et on se perd un peu dans le déroulé chronologique des évènements, sûrement un choix assumé par les auteurs, à l’image du dessin en couleur directe de Sylvain Bordesoules qui est à la fois original, puissant et incomplet. Ce dessin résume bien à lui seul l’ambiance de cet album. Une sorte de flou artistique pour montrer que les choses ne sont pas si simples.
Dans un coin rural reculé à l’abri des regards, deux jeunes garçons sont en train de maltraiter un chien à coups de cailloux. Ce dernier appartient à la voisine qui aurait écrasé le chat d’un des deux garçons. Alors pour eux rien de choquant puisqu’ils ne font que se rendre justice. A leur décharge, les deux garçons n’ont pas une vie facile, l’un vit avec son père éleveur dans une maison si crade qu’il est impossible de manger à l’intérieur tellement il y a de mouches. Quant à l’autre qui se nomme Jonas, son quotidien familial tourne autour de la violence, l’alcool, la prison. Ainsi s’écoule la vie des désœuvrés jusqu’au jour où c’est l’alerte dans le troupeau des brebis. Sous la panique, un bon nombre de celles-ci se sont noyées dans le ruisseau. Les deux garçons accompagnés de leur paternel vont faire la salle besogne et stocker les carcasses sous un hangar. Le charnier va très vite en cet été devenir une puanteur mais un nouveau jeu pour les garçons à celui qui restera le plus longtemps debout parmi les cadavres.
Sans jamais connaître le prénom du personnage principal, le lecteur sa suivre au fil des pages une tranche de vie de ce garçon allant de son enfance autour de son 10ème anniversaire jusqu’à l’âge adulte. Le garçon ainsi que les lecteurs vont passer par toutes les étapes, les bêtises en tant que gamin, l’entrée au collège, les nouveaux camarades puis le lycée avec les sorties entre copains et les rencontres amoureuses. Ce petit parcours idyllique est au final le même pour tout le monde mais ici à travers son personnage central, l’écrivain Simon Johannin (d’adapté en BD par Sylvain Bordesoules), va mettre en avant que ce même parcours ne se réalise pas pour tout le monde de la même manière.
A travers ce roman graphique, l’auteur démontre que la misère sociale n’est pas présente que dans les banlieues. La violence, la crasse, le manque d’éducation, de vocabulaire, la drogue et la prison font partie également de la condition humaine de ces familles rurales qui n’ont aucune échappatoire.
Ce roman graphique est donc à la fois violent dans ses propos et dans son sujet. Il ne masque rien, les faits sont concrets et il est indéniable que rien n’est romancé. Le scénario est très bien ficelé, quelques scènes sont un peu longues et on se perd un peu dans le déroulé chronologique des évènements, sûrement un choix assumé par les auteurs, à l’image du dessin en couleur directe de Sylvain Bordesoules qui est à la fois original, puissant et incomplet. Ce dessin résume bien à lui seul l’ambiance de cet album. Une sorte de flou artistique pour montrer que les choses ne sont pas si simples.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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