La bande du 9 : La communaut du 9ème art

De retour d’exil, Félix Lemarchand menace de mettre sa famille et Yves Kerléo sur la paille. Une seule solution : racheter, transborder et revendre la marchandise d’un cargo échoué. Mais en Bretagne, nul n’ignore le sort réservé aux pilleurs d’épaves…
Suite en fin de la saga iodée des Lemarchand et des Kerléo qu’il vaut mieux lire comme un one shoot tant il constitue une aventure à lui seul. Une excellente façon d’entrer dans la série.
 
De retour d’exil, Félix Lemarchand a tendu un piège à son père Eugène et à son principal partenaire commercial, le Goémonier Yves Kerléo. Ils se retrouvent tous deux au bord de la ruine. Eugène risque de perdre la direction de son entreprise, Yves se retrouve dans l’incapacité de payer ses goémoniers et surtout Yann, son futur beau-frère. C’est alors que François, le gendre d’Eugène a une idée : le Vesper, un cargo échoué sur les récifs au large de Bannalec et dont il se raconte que les cales regorgent de trésors, va être mise aux enchères. Celui qui remportera l’adjudication pourra récupérer la cargaison de vin et même tenter de renflouer le cargo. Pour tous, c’est l’occasion de revenir sur le devant de la scène. Mais pour Estelle Lemarchand, c’est surtout l’occasion de renouer avec Yves. Seulement, l’affaire est particulièrement risquée : il y a le problème des changements rapides de temps, les risques d’accidents et les interférences de Félix. Néanmoins, le pire est probablement les superstitions qui hantent les pilleurs d’épaves …
 
On pensait l’histoire d’Yves Kerléo terminée :  il semblait heureux en affaires autant qu’en amour. Et tant pis pour son flirt avec Estelle. C’était sans compter sur le dernier rebondissement contenu dans l’album précédent. Un rebondissement qui faisait revenir un fantôme, Félix Lemarchand, afin d’étancher sa vengeance. Grâce à un tour de passe-passe, le fils prenait la tête de l’entreprise familiale, menaçait de licencier son père comme un malpropre et mettait une partie de sa famille sur la paille. Mais le plus important pour Félix, c’était de voir Yves Kerléo dans l’impossibilité de payer ses chers goémoniers. Cet ultime épisode s’ouvre donc sur un rapide résumé de la situation qui prend la forme d’un dialogue, pour le moins houleux, entre Félix et sa sœur Estelle. À la recherche d’une solution, c’est l’époux d’Estelle qui va la trouver. C’est une nouvelle aventure qui débute alors. Le Vesper, cargo rempli de vin s’est échoué et le bateau et sa cargaison sont à vendre au plus offrant. Une aubaine pour les Lemarchand qui comptent sur Yves et ses relations marines pour réussir une juteuse opération financière. Mais la manœuvre s’annonce complexe. Il y a les superstitions bretonnes, les changements de temps rapides, la susceptibilité des uns et des autres. Ce sont ces incertitudes qui forment les péripéties de l’album mais, plus que tout autre, c’est l’ombre de Félix qui rôde sur cette opération de sauvetage. Tout l’album, on attend le coup de couteau dans le dos car nul doute qu’il adviendra ! Une nouvelle fois, c’est l’océan le véritable héros de cette intrigue. Mais cette fois, il est directement présent et les Bretons lui doivent un profond respect. Toute cette histoire est mise en scène par Serge Fino. Pour ce 4e épisode, nulle confusion de personnages tant ils nous sont devenus familiers. Avec un trait vif et dynamique, le dessinateur transmets son amour pour l’océan. Qu’il soit calme et agité, il reste le véritable héros de cette histoire et le lecteur apprend ce que peuvent ressentir les Bretons lorsqu’ils parlent de lui.
 
Cette ultime épisode est une sorte de one-shot complémentaire à la saga des Lemarchand et des Kerléo qui parlera aux marins et à tous ceux qui aiment la mer.

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