La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Suite et fin des aventures de la bête, une histoire qui vous montre le marsupilami sous un angle que vous n’auriez jamais pu imaginer. Un chef-d’œuvre à tous les niveaux.
 
 
Au Museum, le cryptozoologue Sneutvelmans est de retour d’expédition et a hâte de faire découvrir sa dernière trouvaille qu’il a pu enregistrer sur bande, le cri du légendaire Pipit à gorge profonde. Mais son compère a encore mieux, une photo d’un animal avec une longue queue qu’il a consultée cette semaine. A la vue de cette photo, Sneutvelmans est tout excité, il pense reconnaître « El Cola Cola ». Pendant ce temps à l’école, les enfants dont Steinberg sont sous le choc de la rencontre avec le « Lange Staart », quant à l’instituteur Monsieur Boniface, il est toujours sur son petit nuage suite à sa rencontre avec la mère de François. Cette dernière est quant à elle très occupée à tenter de convaincre François de retourner à l’école, car il est toujours sous le traumatisme de la mise en fourrière d’une partie de ses animaux dont « Lange Staart ». Il n’a plus qu’un seul objectif, trouver un moyen de lui rendre sa liberté.


 
Après une première partie à succès, ce deuxième tome de Zidrou et Franck Pé sur une aventure imagée du Marsupilami était attendu avec impatience. Phénomène hallucinant, dès la première case, on sait tout de suite que l’on va passer un bon moment, qui se confirmera 200 pages plus tard.
Nous avions quitté le Marsupilami dit « Lange Staart » en bien mauvaise posture et nous le retrouvons derrière les barreaux de la fourrière. Heureusement il va pouvoir compter sur son ami François pour s’échapper mais les choses ne seront pas si simples dans leur fugue avec cet animal qui ne passe pas inaperçu.
 

Le scénario de Zidrou est très bien ficelé, à mi-chemin entre le conte pour enfants et un livre d’aventures pour les adultes. Il nous propose de suivre 3 histoires parallèles (celle de François, de sa mère et de Sneutvelmans) sans perdre le lecteur. Cela donne des actions rythmées, faciles à lire et un humour également présent, avec un petit plus pour l’histoire de la queue flasque. L’auteur profite également du périple des deux protagonistes pour bien encrer son histoire dans la Belgique de l’après-guerre et mettre en avant les tensions entre les personnes suite au passage de l’Allemagne. L’utilisation d’un vocabulaire « belge » renforce cette légitimité d’encrage du patrimoine. Un très beau travail.
Quant au dessin, l’annonce du nom de Frank Pé résume à lui seul ce que vous allez découvrir dans ce livre. L’œil est en permanence en mouvement, un dessin tout en perspective, des personnages attachants, des décors touchants et des Guests au fil des pages.
Un second tome à hauteur du premier, deux chefs-d’œuvre à la fois par le contenu proposé par les auteurs mais également par le papier et la dimension de l’objet.

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