La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Alors qu’il pense n’avoir plus que trois mois à vivre, Martin prend une décision radicale, tout plaquer pour vivre. Tout aurait pu bien se passer si un trublion n’était pas venu bouleverser sa quiétude pour le plus grand plaisir des lecteurs.
 

 
HENRY Martin attend tranquillement dans la salle d’attente de son cardiologue pour une visite de routine. Il est le premier surpris lorsque ce dernier l’appelle compte tenu qu’il est en avance sur son rendez-vous. Mais la décontraction va vite laisser place au drame. Le cardiologue lui annonce qu’il n’a plus que trois mois à vivre, son cœur est usé, l’aorte foutue et une greffe est impossible. Martin est sous le choc, il part complètement désorienté du cabinet et ne prête même pas attention à l’énergumène qui manque de le percuter sur le pas de la porte. Cet énergumène n’est autre que Monsieur MARTIN Henri, en retard à son rendez-vous. Un quiproquo d’homonymes dont le cardiologue va vite s’apercevoir mais malheureusement la boulette est faite, il n’aurait pas le temps de rattraper HENRY Martin qui est parti avec l’idée qu’il allait mourir dans trois mois.
 
 

Quelles seraient vos premières décisions si vous appreniez qu’il ne vous reste que trois mois à vivre ? Martin HENRY lui, a choisi de tout plaquer et partir avec sa femme au Canada pour voir les baleines.  A partir de là, tout porte à croire que le protagoniste va vivre une belle fin de vie entouré de sa femme, de loisirs et de découverte. Mais c’est mal connaître Pascal Rabaté qui, au lieu de lui faire vivre une fin de vie idyllique, va lui placer sur son chemin un certain Séraphin Lanterne (petit clin d’œil à Hergé), assureur de son état qui n’a pas son pareil pour déclencher la loi des probabilités.
Le lecteur quant à lui va être subjugué dès l’introduction en se demandant comment va réagir le protagoniste, quelle décision il va prendre, va-t-il apprendre la vérité tout en ne pouvant oublier d’imaginer être à sa place et faire également des choix.
 

Pour le dessin, l’auteur s’est attaché les services de François Ravard, son complice sur « La 5ème roue du tracteur » pour concocter ensemble un album à la fois drôle, sensible, loufoque, où le personnage principal ne sourit pas une seule fois durant tout l’album à contrario des lecteurs.
Le charme du dessin aux aquarelles bleutées de François Ravard donne la cerise sur le gâteau et encore plus d’attachement pour Martin.
Un beau coup de cœur pour cet album et ce duo d’auteurs qui vont peut-être être à l’origine de la probabilité de changement de vie de certaines personnes après sa lecture.

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