LARZAC
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Histoire d’une résistance paysanne
Scénario : Pierre-Marie TerralHistoire d’une résistance paysanne
Dessin : Sébastien Verdier
Editions : Dargaud.
Le plateau du Larzac… Souvent considéré comme un symbole de résistance dans l’imaginaire collectif, cette BD permet de revenir sur la lutte qui a animé ce causse dans les années 70. Un ouvrage passionnant revenant sur les genèses de la lutte et qui servira de terreau à de nombreux aspects sociaux et sociétaux de la France d’aujourd’hui.
En 1971, alors que Jeanne Jonquet revient de sa semaine annuelle de « vacances » à aider sa famille du midi aux vendanges, elle apprend par son voisin qu’elle peut faire marche arrière puisqu’ils vont être…expropriés !
En effet, Michel Debré vient d’annoncer la veille aux informations que le camp militaire du plateau du Larzac allait être étendu de 3 000 à 17 000 hectares afin de pouvoir plus facilement organiser des exercices de grande ampleur… sans prendre en compte la détresse des autochtones.
Alors, les taiseux habitants traditionnels des causses vont se faire violence et s’engager dans une lutte d’une décennie. Sur 107 exploitations agricoles, 103 propriétaires s’engagent à ne pas vendre à l’armée. Mais la grande muette a bien l’intention d’arriver à ses fins et n’hésitent pas à jouer sur plusieurs tableaux (négociation, pression…) pour cela.
Mais en plus de ses frondeurs, d’autres habitants du Larzac vont être au cœur de la lutte, des précurseurs qui ont décidé de s’installer et de créer des fermes avec de nouveaux systèmes de fonctionnement en ligne directe avec les idéaux de mai 68. Souvent considérés comme des hippies, ils vont permettre d’amener des moyens efficaces de résister et qui permettront en partie de médiatiser cette affaire et de faire adhérer de nombreux français à ce combat. C’est notamment le cas de José Bové qui signe d’ailleurs la préface de cet ouvrage.
Entre occupation de lieux déjà achetés par l’armée, grande marche sur Paris, création d’une bergerie sous la Tour Eiffel, feu de détresse sur les hauteurs de Millau ou bien encore d’un festival annuel au Larzac (parfois considéré comme le Woodstock français), on découvre à quel point cette lutte a été protéiforme et comment elle a pu essaimer certaines techniques de résistance ou certains idéaux dans la France entière : ZAD, désobéissance civile, environnement… Le Larzac est donc un territoire symbole de Résistance et de mobilisation qui a inspiré d’autres territoires comme Plogoff en Bretagne par exemple (autre lieu de résistance contre un projet étatique adapté en BD il y a quelques années).
Au scénario, Pierre-Marie Terral, historien, permet aux lecteurs de découvrir cette fameuse résistance du plateau de Larzac au cours des années1970. Grâce à un travail de documentation formidable, on découvre le combat de ces 100 familles contre l’administration et le soutien qu’elle a reçue de la part d’une grande partie de l’opinion publique. On suit leur combat au plus près durant cette décennie avec ses réussites, ses doutes et ce formidable élan collectif au niveau national.
Si j’ai aimé le scénario, je ne peux que plébisciter également le dessin de Sébastien Verdier. Tout en noir et blanc, il sublime tant les paysages, parfois semi-désertiques, du Plateau du Larzac que les personnages principaux symbole de cette lutte paysanne.
Cette BD est vraiment formidable et je ne peux que vous la conseiller !
En 1971, alors que Jeanne Jonquet revient de sa semaine annuelle de « vacances » à aider sa famille du midi aux vendanges, elle apprend par son voisin qu’elle peut faire marche arrière puisqu’ils vont être…expropriés !
En effet, Michel Debré vient d’annoncer la veille aux informations que le camp militaire du plateau du Larzac allait être étendu de 3 000 à 17 000 hectares afin de pouvoir plus facilement organiser des exercices de grande ampleur… sans prendre en compte la détresse des autochtones.
Alors, les taiseux habitants traditionnels des causses vont se faire violence et s’engager dans une lutte d’une décennie. Sur 107 exploitations agricoles, 103 propriétaires s’engagent à ne pas vendre à l’armée. Mais la grande muette a bien l’intention d’arriver à ses fins et n’hésitent pas à jouer sur plusieurs tableaux (négociation, pression…) pour cela.
Mais en plus de ses frondeurs, d’autres habitants du Larzac vont être au cœur de la lutte, des précurseurs qui ont décidé de s’installer et de créer des fermes avec de nouveaux systèmes de fonctionnement en ligne directe avec les idéaux de mai 68. Souvent considérés comme des hippies, ils vont permettre d’amener des moyens efficaces de résister et qui permettront en partie de médiatiser cette affaire et de faire adhérer de nombreux français à ce combat. C’est notamment le cas de José Bové qui signe d’ailleurs la préface de cet ouvrage.
Entre occupation de lieux déjà achetés par l’armée, grande marche sur Paris, création d’une bergerie sous la Tour Eiffel, feu de détresse sur les hauteurs de Millau ou bien encore d’un festival annuel au Larzac (parfois considéré comme le Woodstock français), on découvre à quel point cette lutte a été protéiforme et comment elle a pu essaimer certaines techniques de résistance ou certains idéaux dans la France entière : ZAD, désobéissance civile, environnement… Le Larzac est donc un territoire symbole de Résistance et de mobilisation qui a inspiré d’autres territoires comme Plogoff en Bretagne par exemple (autre lieu de résistance contre un projet étatique adapté en BD il y a quelques années).
Au scénario, Pierre-Marie Terral, historien, permet aux lecteurs de découvrir cette fameuse résistance du plateau de Larzac au cours des années1970. Grâce à un travail de documentation formidable, on découvre le combat de ces 100 familles contre l’administration et le soutien qu’elle a reçue de la part d’une grande partie de l’opinion publique. On suit leur combat au plus près durant cette décennie avec ses réussites, ses doutes et ce formidable élan collectif au niveau national.
Si j’ai aimé le scénario, je ne peux que plébisciter également le dessin de Sébastien Verdier. Tout en noir et blanc, il sublime tant les paysages, parfois semi-désertiques, du Plateau du Larzac que les personnages principaux symbole de cette lutte paysanne.
Cette BD est vraiment formidable et je ne peux que vous la conseiller !
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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