La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Scénario : Stéphane Melchior, Lian Hearn
Dessin : Benjamin Bachelier
Couleurs : Benjamin Bachelier
Éditions : Gallimard
 

  Ce second cycle est directement dans la continuité du premier, takeo a vengé la mort de shigeru en tuant le seigneur Ida. C'est du moins la version officielle. Il est ainsi devenu l'héritier du puissant clan des Otori, mais cet héritage est contesté par les Frères de Shigeru. takeo s'est engagé à rejoindre les rangs de la tribu puisqu'il est le fils d'un de ses membres, mais renier son éducation pacifique le plonge dans la mélancolie et le doute. De plus, il est déchiré entre les dernières volontés de Shigeru et les exigences de kikuta. Sa vie semble lui filer d'entre les doigts, devant abandonner ses droits, son territoire et surtout l'amour qu'il porte pour La Belle et jeune KAEDE, dont la pensée l'obsède. Mais il doit également se cacher constamment du peuple du milieu qui le recherche sans relâche et veut le punir de la mort D'Ida.
Pendant ce temps KAEDE cherche à se libérer de ses entraves, elle qui depuis son enfance est utilisée comme un pion, décide de revenir sur ses terres et de retrouver sa famille. Mais à son retour à la maison rien n'est plus comme avant sa mère vient de mourir et son père ne s'occupe plus de rien, le pauvre n'ayant plus toute sa tête. Le peuple manquant de tout, elle décide de prendre la tête de la maison pour reprendre le domaine en main allant ainsi à l'encontre de toutes les traditions.

  Dans cette ouverture de second cycle, Stéphane Melchior alterne habilement entre la vie de kaede et celle de takeo, faisant avancer l'histoire selon leur point de vue respectif et montrant une fois de plus que leurs destins sont étroitement liés. c'est vraiment très bien écrit faisant de ce récit une adaptation magistral du roman qui depuis le début maintient un très haut niveau de qualité. Un récit Fluide, bien rythmé et à l'intrigue bien posée. Côté dessins, le travail de Benjamin bachelier sert magnifiquement la narration. Ici, son trait s'étoffe et s'embellit, montrant qu'il s'est entièrement approprié les personnages. Son trait délicat à la manière d'estampes japonaises fait de couleurs intenses et vives participe grandement au plaisir de lecture de ce récit. Une amorce de seconds cycles des plus réussis qui nous replonge dans ce Japon féodal et ses intrigues politiques nous donnant réellement envie de connaître la suite.

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