Le cri
Acheter sur BD FugueLe cri
Dessin : Laval NG
Couleurs : Laval NG
Éditions : Philéas
Makyo et Laval et NG adaptent un roman de Nicolas Beuglet Intitulé le cri. Un thriller psychologique glaçant paru aux éditions Philéas.
Le récit s'ouvre sur l'arrivée de la police dans un hôpital psychiatrique situé dans la banlieue d'Oslo. Sarah Geringen, inspectrice norvégienne, vient d'être appelée pour enquêter sur la mort étrange d'un patient de l'asile Gaustad. Arrivée sur place, elle retrouve l'officier Dorn qui lui explique la situation.
À 05 h 23 du matin, le central a reçu un appel d'Aymeric Grost, le gardien de l'hôpital, signalant le suicide d'un des patients de l'asile. Mais arrivée sur place sa version diffère, il ne s'agirait plus d'un suicide, mais d'une simple crise cardiaque. Pourtant, dès qu'elle découvre le corps, l'inspectrice comprend que quelque chose ne tourne pas rond. Le cadavre porte une vieille cicatrice sur le front l'identifiant en tant que numéro 488 et semble Mort de peur, emporté dans un cri violent et effrayant. Inquiétés par la tournure que prend l'enquête, le personnel médical ainsi que le directeur de la clinique tentent de minimiser les faits, mais lorsqu'il se retrouve acculé par les questions de la police, le directeur se sauve et met le feu à l'hôpital. Réchappant de justesse à l'incendie Sarah Geringen va dès lors se retrouver plongé dans une enquête palpitante, aux frontières du réel.
Le cri peut incarner plusieurs visages, mais dans cette adaptation du roman de Nicolas Beuglet, il incarne pleinement celui de la peur. Pierre Fournier, dit makyo, nous livre l'adaptation efficace d'une histoire rocambolesque démarrant par la mort d'un patient à l'hôpital psychiatrique d'Oslo figé dans une grimace terrifiante et marqué par le chiffre 488 sur le front. Une enquête des plus noires qui n'aura de cesse de s'accélérer jusqu'à devenir une course contre la montre. Un scénario bien ficelé qui nous plonge dans un univers ésotérique fait de complots politiques et de secrets d'état. Le récit reste lisible et fluide malgré le rythme endiablé auquel se déroule l'enquête. À chaque page, la tension est palpable. Tension poussée à ces extrêmes grâce à l'exceptionnel travail graphique de Laval ng qui parvient à retranscrire à merveille l'atmosphère angoissante du récit.
Il peut paraître difficile de réussir le pari osé d'adapter un énorme roman en bande dessiné, mais ici, le défi est pleinement relevé, offrant aux lecteurs un récit haletant à l'univers graphique bluffant. Une très bonne adaptation que je ne peux que vous conseiller
Sébastien
Chroniqueur
La Bande Du 9