La bande du 9 : La communaut du 9ème art

LE SARCOPHAGE DES AMES
 

Un bel ouvrage à base de sorcellerie dans lequel il est risqué de prendre un enfant à sa mère.
 
 
Fin du XIXème siècle à Shaalem quelques jours avant Noël. Olivia vient de décrocher une autorisation des hautes instances pour réaliser des fouilles archéologiques. Elle est en train de fêter l’évènement avec son amie Abbie en trinquant avec une coupe de champagne. Visiblement Abbie ne serait pas étrangère à cette réussite, elle qui possède de nombreux contacts grâce à son travail de gérante de maison close. Outre ce détail, Olivia a beaucoup de mérite car elle élève seule sa fille depuis la mort de son mari, ce qui n’est pas toujours simple pour une fille de couleur qui était mariée à un homme blanc. La soirée suit son cours jusqu’à ce qu’une bande d’hommes alcoolisés viennent hurler dans les fenêtres en accusant Olivia d’être une sorcière. La panique commence à grandir, Olivia demande à son amie de fuir avec sa fille Mercy par la porte de derrière tandis que les hommes pénètrent dans la maison. Olivia va devoir se défendre et ses assaillants ne sont pas au bout de leurs surprises.
 
 
Dès les premières planches, l’action est lancée et les secrets sur les pouvoirs d’Olivia divulgués. Cette intro hyper fonctionnelle va permettre aux lecteurs d’être pris dès le départ par le récit et d’enchaîner avec plaisir les différentes scènes au point d’arriver à la fin de l’album sans avoir vu le temps passer. Il faut dire que le scénariste de cette histoire n’est autre que Serge Le Tendre qui n’est pas un novice dans le domaine, il sait fort logiquement mettre en place une intrigue et captiver le lectorat.
Le gros plus de cette histoire est le jeu de rôle entre les différents personnages. Il faut une certaine habilité pour découvrir qui forme le bien et le mal, toutes les personnes peuvent à tout moment changer de bord. Les auteurs ont pris un certain plaisir à jouer avec ces paramètres dans les relations mères-filles ou amitiés.
Côté dessin, Patrick Boutin Gagné rend une copie honorable avec des personnages très expressifs et dynamiques, et avec une couverture plutôt originale.
Un album qui se termine sur une fin ouverte, qui ne demande qu’à se poursuivre en cas de succès. En attendant il mérite le détour.

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