La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Le clan du Sistre est mal en point. Après le piège du Tillandsia, Alissa est de plus en plus décriée et sa réaction ne se fait pas attendre. Tout comme celle de la reine Assagi auprès de la princesse Kéona. Dans le royaume de Lys, la fin est proche…
 
Prise au piège que lui a lancé le Tillandsia, Alissa « la chaîne », la chef du clan du Sistre est de plus en plus contestée. On lui reprend reproche son manque de remise en cause et d'intransigeance. Heureusement, elle est sortie du traquenard en éliminant la chef du clan rival. Cela a créé des dissensions dont le Sistre pourrait bien tirer profit. A condition, évidement, de compenser les lourdes pertes subies et de convaincre ce qu'il reste de la famille. De son côté, la reine Assagi est furieuse contre sa fille, la princesse Keona. Cette dernière, forte de son passé de captive, a envoyé une missive à la reine d'Angléon afin de proposer une rencontre et pourquoi pas de tisser des liens entre les deux royaumes. Mais Kéona ignore tout de la réponse d'Astrelia. À l'autre bout de la ville, le commissaire examinateur Shin est lui aussi furieux : il vient de perdre son seul et unique témoin dans ce qui ressemble clairement à une liquidation. Sur les conseils de son épouse, il mène son enquête ; même s’il est persuadé qu'il a été trahi par un agent de la prévôté. Pour lui aussi, l'heure de vérité approche. En pleine forêt, après la mort de Teruo, Otsue doit se résigner : abandonner le corps et espérer survivre ou mourir. Au même moment, Thorie comprend qu'elle ne gagnera jamais assez d'argent pour payer le remède de son fils. Elle se rapproche donc du Sistre et tombe dans l'engrenage des paris truqués. Un rapprochement à haut risque…
 
Pour ce 11e et avant-dernière opus du 2e cycle, le trio de scénariste Lewelyn (Andoryss, Chauvel et Wong) poursuit l'évocation des intrigues qu'ils ont mis sur pied. Aucune surprise puisqu'on retrouve l'intégralité des personnages que le lecteur connaît déjà. Il y a bien quelques personnages secondaires qui captent un peu plus de lumière mais c'est davantage pour mettre en avant un autre personnage principal que pour se hisser sur le devant de la scène. Mais faisons attention car, avec ces trois-là, on est jamais sûr de rien. Ils nous ont déjà prouvé qu’ils maîtrisaient le retournement de situation comme personne. Mais revenons à nos intrigues. Tout doucement, on sent les tensions monter. Oh, bien sûr, pour le Sistre, on frise le maximum et on s'étonne même que cela n'ait pas encore explosé. C'est pour bientôt et cela devient palpable ! Cet album, c'est également le retour de la reine Astrelia. Dans quelle position est-elle ? Comment a-t-elle évoluée ? Autant de questions que les primates, et le lecteur, se posent. Mais c'est vrai que pour le reste, il y a un peu moins d'actions et davantage de politique, au sens strict, dans cet album. Et là encore, tout est relatif !  si je me remémore mes propos sur les 10 précédents albums. Cela reste sur du bon, du solide, du costaud tant pour ceux qui sont tombés dans la marmite dès le lancement de cette épopée que pour ceux qui viendraient à la découvrir. Difficile d'être original côté dessin ! C'est bien évidemment Jérôme Lereculey qui officie, avec Didier Poli comme directeur artistique. Arrivé à ce stade du cycle, il est peu dire que les dessinateurs maîtrisent cet univers sur le bout des doigts. C'est parfois à ce moment que certains cèdent à la facilité et qu'on constate une baisse qui de précision, qui de dynamisme ou qui encore de finesse. Et bien, rien de tout cela ici ! Même si on les connaît sous toutes les coutures, chaque personnage a toujours son identité, son âme propre et on les retrouve avec autant de plaisir que s’ils étaient de vieux amis. Chaque vignette est aussi soignée que s'il s'agissait d'une œuvre unique. Même s'il y a moins de baston, les dialogues sont ultra dynamiques grâce toujours à une succession de petites vignettes. On retrouve les grandes cases aux extrémités des planches afin de créer l'atmosphère donnant le ton pour chaque partie de l'histoire.
 
Le second cycle touche à sa fin et le lecteur est toujours particulièrement choyé par les scénaristes qui font monter crescendo encore l'attention et continue à jouer avec la féminisation des règles de français. Quant aux dessinateurs, ils livrent une nouvelle fois une copie irréprochable. Vivement la conclusion du cycle.

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