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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Malcom Max 1Les pilleurs de tombes

Malcom Max 1Les pilleurs de tombes

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Malcom Max
Tome 1
Les pilleurs de sépultures.
 
Scénario : Peter Mennigen
Dessins et couleurs : Ingo Römling
Éditions : Delcourt
 
A Londres, les cadavres disparaissent des cimetières aussi rapidement qu’un mystérieux tueur en série les remplis. Il n’en faut pas plus pour que Malcom Max, chasseur de monstre et Charisma, sa demi vampire de compagne, ne décident de mener leur enquête. Ils sont loin d’imaginer dans quoi ils ont mis les pieds…
Une intrigue diaboliquement menée et un dessin soigné. Pas de doute, cet album est bien l’héritier des maîtres du genre.
 

À Londres, les cadavres sont devenus une denrée rare. Les étudiants en médecine sont toujours à la recherche de corps pour se faire la main mais là... Les maccabées disparaissent comme neige au soleil. À tel point que cela intrigue les membres de la loge secrète « Custode Lucis » qui charge Malcolm Max de mener l'enquête. Alors qu'il planque avec Charisma, son équipière, dans un cimetière à la recherche des pilleurs de tombe, ils tombent nez à nez avec Fiona Pankhurst. Journaliste et féministe jusqu'au bout de ses longues boucles blondes, elle mène également son enquête sur les exhumations clandestines afin de clouer le bec à tous ses misogynes de collègues. Bien que jolie, la reporter s’en prend violemment à Malcolm et Charisma qui préfèrent tourner talon. Mais juste avant la sortie, le vol de mouches bleues est prémonitoire de la présence de cadavres et la journaliste compte parmi les victimes. Pire, son corps est atrocement mutilé. Il n’en faut pas plus pour que le chasseur de monstre et sa demi vampire de compagne ne changent de proie. L’affaire semble pourtant simple. Le mode opératoire est en effet celui-ci d’un meurtrier surnommé « le poète » par la presse. Le seul problème est qu'il a été exécuté un an plus tôt… guillotiné !

Dans le Londres victorien, un détective mène l'enquête avec un équipier de choc. À cette formule, beaucoup vont penser à Sherlock Holmes, d'autres peut-être à Dupin. Si je rajoute de proéminentes canines, l'ombre de Bram Stocker succédera à celle de Conan Doyle et d’Edgar Poe. Et bien détrompez-vous !  Il s'agit de l'œuvre de deux auteurs germaniques contemporains, j'ai nommé Peter Mennigen et Ingo Römling. Mais attention, qu'on ne se méprenne pas, si je me permets ces références, c'est surtout afin de créer une filiation (prestigieuse) et d’annoncer les sources d'inspiration (et certainement pas de plagiat). Et puis de toute façon le scénariste, lui aussi conscient de ses illustres influences, multiplie les clins d'œil comme avec ces gamines habitant au 221A  Baker Street et dont l'illustre voisin a enseigné les méthodes de raisonnement logique. On l’aura donc compris, le lecteur ne sera jamais perdu dans cet univers créé par le scénariste d’outre Rhin. N’en reste pas moins qu'une fois passée un prologue essentiellement narratif, et donc un peu lourd, l'intrigue se met en place d'une manière diaboliquement efficace. Tout doucement, les personnages prennent de l'épaisseur avec une mention particulière pour la sublime Charisma. Si l'on comprend assez rapidement qu’elle est la fille dans un conte vampire des Carpates et d'une sorcière humaine, son rôle ne se contente pas celui de faire valoir et elle s'est usé autant le son intelligence que de  sex-appeal. Peter Mennigen souhaitait un ouvrage « origine Allemagne garantie » et le choix  du dessinateur a été digne du dilemme du jeune Werther ; jusqu'à trouver la pépite Ingo Römling. Sous ses crayons, le Londres de Dickens prend un nouvel aspect plus bigarré, plus cosmopolite mais toujours aussi inégalitaire, son trait très émacié renvoyant à merveille à la violence de l’époque. Sous ses pinceaux, les flash-backs deviennent évidents tout autant que l'élégance, la misère et l'ésotérisme. N'oublions pas enfin le dossier documentaire qui ravira les lecteurs en dévoilant la genèse de l'album.

Sous ses faux airs de remake à la sauce hollywoodienne, Malcolm Max est un vrai récit fantastico-policier qui réussit à assumer ses influences tout en créant une intrigue moderne et efficace. Le tout est mise en image avec beaucoup de justesse. Qui a dit que les Allemands ne savaient pas faire de la bande dessinée ? Certainement pas moi.
 

Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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