La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Molière Acte 1 A l'école des femmes

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Molière – Acte I - À l’École des des femmes

Scénario : Vincent DELMAS
Dessin : Sergio GERASI
Couleur : Arancia Studio
Édition : Glénat

Le premier tome de cette trilogie est consacré aux derniers combats artistiques de MOLIÈRE.

L’œuvre débute par le malaise de MOLIÈRE lors de la quatrième représentation du Malade imaginaire, et qui comme par une ironie tragique, annonce le décès du grand dramaturge. De L'École des femmes au Tartuffe en passant par L’École des maris, le répertoire moliéresque se distingue par son goût de la satire suivant le précepte antique qu'il faut châtier les mœurs en riant.

Si l'ambition de proposer une trilogie sur l'un de nos plus grands dramaturges à l'occasion des commémorations pour le quadricentenaire de sa naissance est louable, on ne peut qu'être désappointé dès les premières cases face aux emprunts non assumés au sublime Molière d'Ariane MNOUCHKINE qu'il s'agisse du motif de l'escalier, de la cabale qui se prépare contre Le Tartuffe ou des souvenirs qui assaillent le dramaturge à l'agonie. De même, on aurait préféré que cette œuvre soit plus claire pour ceux et celles qui n'ont que très peu d'éléments biographiques sur cet artiste classique. En effet, les ellipses temporelles se succèdent sans parvenir à s'organiser logiquement ce qui ne manquera pas de brouiller la clarté de l’œuvre.

En outre, les erreurs laissées sur la vie de MOLIÈRE ne sont pas sans frustrer voire irriter dans une trilogie biographique : ainsi, les liens relevés entre Madeleine et Armande rendent peut-être grâce à la morale, mais pas à la vérité : la première était assurément la mère de la seconde et pas sa sœur ; et c'est son grand-père qui a initié au théâtre italien Jean-Baptiste POQUELIN, et pas sa grand-mère...

Les dessins gagneraient également à perdre de leur modernité dans leur disposition et les traits prêtés aux personnages.