La bande du 9 : La communaut du 9ème art

En 1989, Majid et sa famille déménagent dans la grande maison de ses grands-parents alors que leur domicile est en travaux. Il se souvient alors de la radio de son grand-père continuellement allumée sur des stations internationales. De plus, Il multiplie les cauchemars et évoque avec beaucoup d’angoisse un tremblement de terre que sa famille avait pris, dans la panique, pour un bombardement voulu par Saddam HUSSEIN même si la guerre Iran-Irak est achevée depuis un an. Les souvenirs, associés à diverses sensations, se suivent comme la lourde et étouffante couverture familiale ou l’odeur de l’opium fumée par le grand-père lors de parties de cartes avec ses amis. Il vole aussi des gâteaux réservés dans une boîte métallique au-dessus de l’armoire dans la chambre de sa tante. Plus tard, Majid évoquera les manifestations contre un pouvoir toujours trop autoritaire et se méfiant des intellectuels.
 

 
Même si l’ouvrage se veut autobiographique, Il est néanmoins difficile de s’attacher au personnage tout comme aux membres de sa famille qui ne sont jamais véritablement présentés. En effet, cet ouvrage se veut avant tout graphique et les dessins systématiquement en noir en blanc avec des traits vifs nous portent dans un univers sombre et torturé propres à souligner les tourments de l’auteur. Il est effectivement « exilé à moitié » comme il l’indique dans sa postface. La démarche de Majid BITA apparait alors obscure si ce n’est pour évoquer un témoignage des vicissitudes politiques connues par l’Iran depuis des décennies ainsi que de ses propres souffrances.

Lydie et Nicolas

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