Prends bien soin de toi
Acheter sur BD FuguePRENDS BIEN SOIN DE TOI
Scénario : RUDO
Dessin : RUDO
Couleurs : RUDO
Editions : BAMBOO
Au bord du gouffre, Geoffroy l’illustrateur doit trouver un emploi lui permettant d’avoir un revenu régulier pour sortir de la précarité. Comble de l’ironie, c’est dans un Ehpad, là où tout se termine que Geoffroy va rebondir et découvrir un autre métier qui s’exerce surtout avec le cœur.
Geoffroy aime se balader sur la plage avec son détecteur de métal au petit matin lorsqu’il n’y a personne. Mais ce jour-là est différent, il y a un homme d’un certain âge, nu comme un ver, qui se baigne dans l’eau glacée. Geoffroy comprend tout de suite que cela n’est pas normal, que l’homme n’a plus toute sa tête. Geoffroy appelle la police et apprendra plus tard que cet homme s’était « échappé » de sa maison de retraite.
A l’image de cet homme, Geoffroy se retrouve perdu dans sa vie privée. Il a 42 ans, sans vrai métier (s’il écoute son entourage, et oui, Geoffroy est illustrateur), et surtout sans argent, divorcé avec deux enfants. La juge est sans appel, Geoffroy doit avoir des rentrées d’argent régulières pour combler ses dettes. Mais que faire lorsque l’on ne sait que dessiner. C’est le parcours du combattant qui démarre pour lui, nouveau CV, entretien, refus, entretien, encore refus puis un jour le téléphone sonne, une place vient de se libérer dans un EHPAD en tant qu’agent de soin. C’est une nouvelle vie qui démarre pour Geoffroy et surtout une nouvelle aventure.
Les livres traitant de la vieillesse et plus particulièrement de la maladie d’Alzheimer sont nombreux (sur ce thème, je vous conseille « Derrière la colline » de Mignet et Ulric) mais ici il y a quelque chose de différent, de vécu. En effet cette histoire est une autobiographie de l’auteur Rudowski dit « Rudo » qui va aborder deux grands thèmes, celui de la précarité des auteurs et la vie dans les Ehpad.
A une période de sa vie, l’illustrateur de cette histoire a dû mettre en stand-by pendant deux années ses activités pour trouver comme il le dit dans le texte à travers les mots des autres : « un vrai métier ». Les mots « Vrai métier », notre société les traduit par le mot « argent ». Lorsque l’on n’en a pas, on tombe dans la précarité et les lois n’existent pas pour les illustrateurs afin de les protéger contre celle-ci.
Comble de l’ironie, Geoffroy va trouver un emploi dans un Ehpad. Un emploi rémunéré dans un domaine tout aussi précaire où les moyens financiers pour pratiquer son métier sont limités et dans un endroit où l’on parle plus souvent de fin de vie que d’avenir.
Une immersion involontaire de deux ans qui va lui permettre de découvrir et comprendre tous les rouages de l’organisation d’un Ehpad et de pouvoir nous livrer un récit poignant, émouvant et qui suscite pas mal de remises en question. L’ouvrage va traiter de la précarité des moyens humains et matériels, de la rentabilité des établissements, du coût pour les familles, de l’intrusion dans la pudeur des patients, de la maladie et la dépendance, en d’autres termes, la gestion de sa fin de vie.
Heureusement, Rudo nous livre toute cette négativité de manière très positive et on retiendra surtout que ces métiers et ces lieux de vie sont avant tout organisés autour de la passion et de l’amour, de la foi en la nature humaine et en la vie.
Cette belle histoire est de plus magnifiquement illustrée par un dessin agréable et compréhensible par tout le monde, dans une couleur monochrome permettant de garder une certaine pudeur.
Merci à l’auteur pour nous avoir livré son cœur et son expérience, chacun et chacune est ou sera confronté à cette situation un jour, soi-même ou avec un membre de sa famille, merci de nous avoir démontré que la vie en Ehpad n’est pas qu’une fin en soi.
Geoffroy aime se balader sur la plage avec son détecteur de métal au petit matin lorsqu’il n’y a personne. Mais ce jour-là est différent, il y a un homme d’un certain âge, nu comme un ver, qui se baigne dans l’eau glacée. Geoffroy comprend tout de suite que cela n’est pas normal, que l’homme n’a plus toute sa tête. Geoffroy appelle la police et apprendra plus tard que cet homme s’était « échappé » de sa maison de retraite.
A l’image de cet homme, Geoffroy se retrouve perdu dans sa vie privée. Il a 42 ans, sans vrai métier (s’il écoute son entourage, et oui, Geoffroy est illustrateur), et surtout sans argent, divorcé avec deux enfants. La juge est sans appel, Geoffroy doit avoir des rentrées d’argent régulières pour combler ses dettes. Mais que faire lorsque l’on ne sait que dessiner. C’est le parcours du combattant qui démarre pour lui, nouveau CV, entretien, refus, entretien, encore refus puis un jour le téléphone sonne, une place vient de se libérer dans un EHPAD en tant qu’agent de soin. C’est une nouvelle vie qui démarre pour Geoffroy et surtout une nouvelle aventure.
Les livres traitant de la vieillesse et plus particulièrement de la maladie d’Alzheimer sont nombreux (sur ce thème, je vous conseille « Derrière la colline » de Mignet et Ulric) mais ici il y a quelque chose de différent, de vécu. En effet cette histoire est une autobiographie de l’auteur Rudowski dit « Rudo » qui va aborder deux grands thèmes, celui de la précarité des auteurs et la vie dans les Ehpad.
A une période de sa vie, l’illustrateur de cette histoire a dû mettre en stand-by pendant deux années ses activités pour trouver comme il le dit dans le texte à travers les mots des autres : « un vrai métier ». Les mots « Vrai métier », notre société les traduit par le mot « argent ». Lorsque l’on n’en a pas, on tombe dans la précarité et les lois n’existent pas pour les illustrateurs afin de les protéger contre celle-ci.
Comble de l’ironie, Geoffroy va trouver un emploi dans un Ehpad. Un emploi rémunéré dans un domaine tout aussi précaire où les moyens financiers pour pratiquer son métier sont limités et dans un endroit où l’on parle plus souvent de fin de vie que d’avenir.
Une immersion involontaire de deux ans qui va lui permettre de découvrir et comprendre tous les rouages de l’organisation d’un Ehpad et de pouvoir nous livrer un récit poignant, émouvant et qui suscite pas mal de remises en question. L’ouvrage va traiter de la précarité des moyens humains et matériels, de la rentabilité des établissements, du coût pour les familles, de l’intrusion dans la pudeur des patients, de la maladie et la dépendance, en d’autres termes, la gestion de sa fin de vie.
Heureusement, Rudo nous livre toute cette négativité de manière très positive et on retiendra surtout que ces métiers et ces lieux de vie sont avant tout organisés autour de la passion et de l’amour, de la foi en la nature humaine et en la vie.
Cette belle histoire est de plus magnifiquement illustrée par un dessin agréable et compréhensible par tout le monde, dans une couleur monochrome permettant de garder une certaine pudeur.
Merci à l’auteur pour nous avoir livré son cœur et son expérience, chacun et chacune est ou sera confronté à cette situation un jour, soi-même ou avec un membre de sa famille, merci de nous avoir démontré que la vie en Ehpad n’est pas qu’une fin en soi.
Eric
Chroniqueur
La Bande Du 9
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