La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Tout se réunit petit à petit au fil des planches pour arriver à l’affrontement final entre le clan de Franck et celui de Mazur. La fin d’une saga policière rythmée par Lehman et Peeters qui ont été surprenants jusqu’à la dernière page.
 
 
A Saint-Elme, l’avenir de la ville est entre les mains de Gregor Mazur et de sa fille qui ne cessent de travailler sur leurs plans d’urbanisation. Mais un autre sujet les perturbe, c’est le rôle joué par Felix Morba au chalet lorsque la gamine a été embarquée. Pendant ce temps, Franck Sangaré  est attablé  à l’auberge en compagnie de Dombre, Philippe son frère, le père de Romane. L’ambiance est particulière car Franck a maintenant des visions, et en face de lui se trouve Hélène la mère de Romane qui est en train d’expliquer qu’elle a été tuée par les hommes de Mazur.  La partie entre les deux clans s’annonce sanglante.
 
 
Le quatrième volet de cette saga nous avait laissés dans l’embarras de la confusion. Cet ultime album auréolé de son blason Sélection officielle d’Angoulême était donc attendu avec impatience avec la question du « comment le scénariste va-t-il réussir à démêler ce sac de nœuds ». La réponse est très simple, avec brio. Au fil des pages, les choses s’éclaircissement, le clan Mazur composé de tueurs et de personnages ambigus avec notamment le Derviche mènent leur petite enquête pour les amener à retrouver la gamine. Cette dernière est toujours sous les ailes de Romane et Paco toujours sous le couperet de se transformer en loup. Une fois les éléments alignés et la mise en scène calée, tous les acteurs vont se retrouver autour du Chalet et la seconde partie de l’album va débuter avec son lot de règlements de compte, de courses poursuite, de décès inattendus et de révélations tant attendues.
Frederik Peeters de son côté est dans la continuité des autres albums, surprenant et talentueux avec  depuis le début, une colorisation qui n’a jamais aussi bien porté son nom.
 

Un dernier volet extraordinaire où l’affrontement final va se dérouler comme dans les bons westerns, tout en longueur et avec une certaine violence. Un dernier volet pour reconnaître et apprécier une derniere fois le talent scénaristique de Serge Lehman qui a réussi à créer une histoire se basant uniquement dans une petite ville entre habitants de cette dernière. Un dernier volet pour apprécier le graphisme et le pari fou de la couleur, des dessins où Frédérik Peeters a réussi à donner une âme à chaque lieu, ses paysages, chaque personnage. Un dernier volet pour remercier ce duo de nous avoir fait passer un bon moment et une petite pensée pour toutes ces grenouilles qui ont perdu la vie durant ces 5 tomes.

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