La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Dernier volet d’une saga familiale au cœur de l’Alsace pendant la seconde guerre mondiale, une trilogie culturelle et passionnante où les destins s’entremêlent au sein d’une même famille.
 
 
Jeff est sorti de la clinique, il n’est pas retourné après son « burn out » dans l’entreprise pharmaceutique, préférant maintenant s’adonner à la viticulture. Tout ceci n’est pas du goût de ses parents et en particulier de son père qui est contre cette décision. Alors qu’il est en grande discussion familiale, la nièce de François vient lui annoncer que ce dernier vient de tomber dans le coma et qu’il n’en a plus pour longtemps. Il ne pourra jamais raconter la fin de son histoire lui-même, alors elle prend le relai pour replonger les protagonistes en 1944R
Troisième et dernier volet de la saga familiale Engel. Nous retrouvons les trois enfants du père Engel (toujours en déportation) avec Antoine qui ne quitte plus ses vignes et espère redonner vie au domaine, Joséphine qui est de plus en plus proche de rentrer dans la résistance et François qui est à l’opposé puisqu’il fait partie des jeunesses hitlériennes et ne se cache pas dans ses actions. Trois personnages aux destins différents, vivant sur les mêmes terres, un exemple très concret d’une situation familiale alsacienne pendant la seconde guerre mondiale.
 

Sur le fond de l’histoire, cette série en trois tomes est des plus instructives car elle montre les difficultés rencontrées par ce territoire alsacien, baladé entre l’Allemagne et la France sur plusieurs années, allant au point de diviser les habitants qui ont totalement perdu leur identité. Un récit bien construit et raconté par un des protagonistes de l’histoire à un jeune homme. Pour être tout à fait honnête, on aurait aimé que ce troisième tome soit plus en profondeur sur cette relation. L’histoire des Engel est quant à elle parfaitement bouclée et justifiée en revanche, il reste énormément d’interrogations sans réponses sur l’objectif de la rencontre entre Jeff et François. Une petite déception de rester sur sa faim mais cela n’enlève rien au travail des auteurs.
Et en particulier, merci au magnifique travail graphique de Espé qui propose un dessin vivant, expressif où le découpage se lit avec plaisir.

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