La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Un 41ème volet mais qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, apporte un vent de renouveau à cette série avec une histoire mélangeant intrigue « policière » et dénonciation de fait de société. Une très agréable surprise.
 
 
Dans la capitale macédonienne, Alix participe à une course de chars dans l’hippodrome de Thessalonique sous les yeux du gouverneur Romain Carbo. Dans cette course, Alix est en compétition avec Délia, appelée la « reine des Amazones ». La lutte entre les deux protagonistes est serrée et sans merci mais la victoire reviendra à Alix. Délia est mauvaise perdante et promet une revanche. Femme de caractère, elle veut faire souffler un vent de révolte et de liberté face à l’empire Romain. Alix se voit sacré et remettre par le gouverneur Carbo les lauriers de sa victoire. Mais la fête est gâchée par l’annonce d’un meurtre commis la veille. Ce meurtre s’accompagne de mystérieuses disparitions de femmes survenues dans les semaines antérieures. Le peuple gronde et le gouverneur accuse clairement Délia d’être responsable de ces actes. Alix est quant à lui dubitatif, les heures qui suivent vont lui apporter des éléments supplémentaires pour prendre parti.
 
 
Thessalonique, cette ville grecque, est devenue lors de la conquête romaine la capitale de la province de Macédoine. Dans cette période, les Amazones étaient fortement représentées pour lutter contre l’empire romain mais également contre les Grecs. Elles étaient sans pitié pour les hommes et livraient des combats acharnés.
C’est ce contexte historique qui sert de toile de fond au duo Valérie Mangin (au scénario) et Chrys Millien (au dessin) qui reprennent pour la seconde fois les aventures du mythique personnage d’Alix crée dans les années 50.
 

Après une course de chars effrénée, Alix va se retrouver à démêler une intrigue proche d’une enquête policière à laquelle va être mêlé son ami Enak après que ce dernier et un groupe d’individus se soient mis en tête de dérober la ceinture de la reine des Amazones, provoquant ainsi un clin d’œil à l’histoire. Le scénario de cette 41ème aventure ne manque pas d’intérêt. Il peut tout d’abord se lire sans connaître tout le contexte des aventures du jeune romain mais surtout il y a une véritable construction scénaristique avec son lots d’intrigues, de rebondissements même si la fin semble peu surprenante. Ce contexte permet également aux auteurs d’attirer indirectement le public sur la condition féminine que l’on pourrait transposer à notre époque actuelle, la violence en moins.
Un bon moment passé en compagnie de cette histoire mais également avec le dessin de Chrys Millien, généreux dans les détails et qui respecte à la perfection l’œuvre du maître, un renouveau qui redonne de l’avenir à Alix et qui sort la série de l’étiquette « série ringarde ».

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