La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Rappelez-vous. Entraîné par les commandos tactiques de l’US Air Force, intelligent, observateur et patriote, le jeune Dwight Tyler a le profil idéal pour intégrer les services action de la CIA. L’intervention de son unité pour libérer les otages d’un détournement d’avion coûte la vie à l’un de ses amis. Tyler quitte alors l’armée et décide d’enquêter sur cette prise d’otages aussi sanglante qu’inexplicable. C’est alors qu’il est recruté par un certain Milard. Infiltré dans les sphères du pouvoir à Washington, celui-ci cherche à neutraliser Thirdnail, le fabricant du processeur espion TH-1 à l’origine de toute cette affaire. Milard met Tyler sur la piste du dénommé Ranson, présumé responsable de l’issue tragique du détournement d’avion. Très physique, mais exigeant aussi ruses, astuces et maîtrise des technologies de pointe, la mission se révèle d’une complexité machiavélique…


Comment devient-on Alpha, l’un des agents les plus performants de la CIA ? C’est ce que s’attache à nous raconter cette série dérivée de la carrière d’espion maintenant affirmée de l’ex-sergent Dwight Delano Tyler. Une fois encore, nous le retrouvons en pleine action. Et cette dernière ne manque pas dans ce nouvel album qui lève encore un peu plus le voile sur les circonstances plutôt périlleuses qui ont amené le héros à faire ses « premières armes ». Au scénario, Emmanuel Herzet confirme qu’il n’a rien perdu de son goût pour les machinations politiques retorses ni de son sens subtil du thriller. Il est à nouveau idéalement servi par le dynamisme efficace et le réalisme quasi photographique de la mise en images d’Éric Loutte.



NOTRE AVIS :
Il n’aura fallu attendre pas moins de cinq ans pour découvrir ce tome 2 du spin-off d’Alpha. Cinq longues années à se demander si cet album allait voir le jour, si Dwignt Tyler allait pouvoir continuer sa mission. Et enfin le voici dans les bacs.
Certes, le scénario est assez complexe et il faut être bien concentré pour apprécier toute la stratégie d’Emmanuel Herzet pour nous impliquer dans cette machination politique. Dès les premières planches, l’action démarre sur les chapeaux de roue et cette dynamique ne lâchera pas jusqu’à la fin de l’album. Vous comprendrez également pourquoi il a fallu attendre cinq ans lorsque vous tomberez sous le charme du graphisme d’Eric Loutte qui est tout simplement hallucinant. Je n’ai jamais vu autant de détails dessinés avec précision au centimètre carré. Chaque case est un petit bijou de précision. Bravo.
 

x J'aime