La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Que se passerait-il demain si un androïde était capable d’éprouver des sentiments, permettant ainsi de renvoyer l’humanité face à ses propres fonctions de base. Un début de réponse est proposé par Jean David Morvan et Elia Bonetti.
   

La planète Ari-Arian est une planète colonisée comme environ 3000 autres. La colonisation de ces planètes a été tellement rapide que les gouvernements n’ont pas eu le temps de sécuriser les périmètres contre les attaques extérieures. Ainsi depuis quelques années, des aliens appelés « insankatilers » attaquent régulièrement les planètes colonisées. Ari-Arian sera la 76ème attaque. Particularités de ces attaques, les aliens ne laissent aucun survivant. Afin de comprendre la situation et de pallier de futures attaques, les gouvernements ont développé de nouveaux androïdes appelés « les dernières Anges ». Leurs missions sont de débarquer sur les planètes attaquées et de récupérer les données mémorielles contenues dans les brainbis des victimes afin de les identifier et de recueillir des informations sur leurs dernières visions des « Insankatilers ». Ces nouveaux androïdes sont tous les mêmes, mêmes programmes, même aspect physique, même comportement, tous les mêmes sauf une.
 

 
L’humanité a été obligée depuis bien longtemps de coloniser d’autres planètes pour survivre. L’homme a crée de nombreux androïdes pour répondre à certaines fonctions comme celle de nettoyer les planètes attaquées par des aliens. « Les dernières Anges » ont été programmées pour ça. Elles sont le reflet de notre société, on déshumanise nos gestes pour les confier à des robots perdant ainsi la valeur des choses humaines, perdant ainsi la notion de sentiment. Jean David Morvan va ainsi explorer cette piste. Et si demain cette déshumanisation venait à renaître à travers les androïdes. Suite à ce que l’on pourrait qualifier de « Bug », une androïde va éprouver des sentiments, elle va être capable de prendre ses propres décisions, de faire des choix.  Autant de gestes que notre société actuelle a tendance à oublier.
 

Cet album est très intéressant puisqu’il nous remet en question et l’auteur nous replonge dans notre plus tendre enfance avec ces premiers sentiments que nous éprouvions petits mais que nous avons oubliés depuis très longtemps.
Outre l’aspect philosophique, le récit est dynamique, touchant, avec une fin surprenante.
Elia Bonetti, pour donner encore plus de dimension au scénario, va utiliser un style très futuriste pour son dessin digne des plus grands sages du genre. Les décors, les vaisseaux, les scènes de combat, sont détaillés pour notre plus grand plaisir.
Un beau volet dans cette série qui ne cesse de nous surprendre.

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