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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Au coeur de la Terre Première partie

Au coeur de la Terre Première partie

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Au cœur de la Terre
Première partie
 
D’après l’oeuvre d’Edgar Rice Burroughs
Scénario : Jean David MORVAN
Dessin : Rafael ORTIZ
Couleurs : Hiroyuki OSHIMA
Éditions : Glénat
 
A peine l’excavatrice s’est elle arrêtée que David et Abner se trouvent plongés dans un monde fantastique peuplé de créatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres ; un univers aussi merveilleux que dangereux.
Adaptation à très grand spectacle du classique oublié d’un maitre de la littérature fantastique américaine.
 

Arrivé à 832 km sous la surface, le foret de la taupe mécanique inventée par Abner Perry s’arrête. Pour son concepteur et son partenaire David, c'est la stupéfaction : ils sont arrivés dans un territoire mystérieux. Ils n'ont cependant pas le temps de s'étonner qui sont pris en chasse par un énorme tricératops avant que celui-ci ne se transforme en repas d’une bande de hyènes préhistoriques affamées. Alors que les deux explorateurs profitent d'un moment de répit en haut de la canopée, ils doivent se rendre à l’évidence : ils sont au centre de la Terre ! dans un monde totalement inconnu bien qu’ayant des similitudes avec le leur !  Malheureusement, le repos est de courte durée et les deux américains se retrouvent rapidement de nouveau dans la position du gibier. Le chasseur prend alors l’apparence d’un homme de Néandertal. Plutôt confiants, Abner et David se retrouvent propulsés au sein d’une arène, face à un hyaenodon. C’est l’occasion pour David de prouver sa bravoure et ses talents de lanceur de baseball. Il va pourtant leur falloir faire preuve d’autres talents pour espérer survivre sur Pellucidar…
 
Il ne s’en cache pas, Jean-David Morvan est certainement le plus grand fan français d’Edgar Rice Burroughs. Tombé dans la marmite de l’auteur de Tarzan, le scénariste rémois rêvait d'adapter ses œuvres moins connues. Après La princesse de Mars et Le monde oublié, c’est au tour d’Au cœur de la Terre de se voir converti au format BD. Oh, bien sûr, il y eut Voyage au centre de la terre de Jules Verne mais l’auteur américain fait un autre choix que le génie français. Surtout, fidèle à ses idées, ils peuplent ce territoire d'espèces infra terrestres à la fois proches de la réalité mais toujours un peu différentes ou en décalage temporel. Et puis ici, nul long préparatif de voyage, nul palabre sur la théorie d'une Terre creuse. Dès la première page, on plonge (si j'ose dire) dans un univers totalement fantastique. On comprend dès lors, une nouvelle fois, pourquoi l'auteur américain se trouve sur la table de chevet de nombreux cinéastes contemporains. Si on est immergé immédiatement au cœur de l'action, auteur comme scénariste n'en oublient pas pour autant de nous exposer la situation. On comprend alors que la découverte de ce nouveau monde n'est qu'un prétexte. Abner et David font rapidement la rencontre de ce qui est communément convenu d’appeler nos ancêtres. Malheureusement, ils n’ont pas connu la même évolution qu'à la surface et sont soumis aux Sagoths, de puissants gorilles. Bienvenue à l'origine de La planète des singes. Mais ceux qui tirent les ficelles, ce sont des ptéranodons géants, maitres des airs, de la terre et même des eaux de Pellucidar. Capturés, David arrache Diann, une indigène aux velléités sexuelles de Hooja, qui se venge en disparaissant avec la fille. Mi furieux, mi coupable, le joueur de base-ball part à la recherche de la jeune fille, qui ne le laisse pas indifférent. C’est donc une intrigue en cascade où chaque rebondissement apporte un nouveau rythme, une nouvelle attente. On finit la lecture en se disant qu'enfin toutes les pièces sont mises à leur place et que le deuxième et ultime épisode sera explosif. Côté dessin, c'est une bonne partie de la tribu rémoise qui est mise à contribution. La superbe couverture signée Scietronc marque bien la filiation avec les blockbusters américains. Le dessin de Rafael Ortiz fourmille de détails et cet aspect foutraque renvoie à la perfection à ce monde pas totalement inconnu. L’autre élément marquant, c'est la mise en page. Rares sont les simples damiers de 4 par 2. Le dessinateur argentin préfère les incrustations, les vignettes sans cadre, qui débordent , qui marquent un cheminement  ou une discussion et surtout qui font la part belle aux paysages préhistoriques. C’est dynamique lorsqu’il le faut et beaucoup plus paisible pendant les phases d’exposition. D’une manière générale, c'est du grand spectacle !  Les personnages sont parfaitement construits : leur physique renvoyant à merveille à leur caractère. Chacun se retrouve chez l'un ou l'autre des personnages mais ce qui mettra tout le monde d'accord, ce sont les yeux azur de Diann. Transition toute trouvée pour évoquer la colorisation signée Hiroyuki Oshima qui fait véritablement des merveilles avec ce cadre fantastique, prémices du terrain de jeu d’un certain Tarzan !
 
C’est donc avec beaucoup de plaisir que l'on redécouvre l'œuvre d'un pionner du fantastique du 20e siècle trop souvent cantonné à son œuvre majeure. Mise en image avec autant de dynamisme qu'il y en a dans l'intrigue, c'est l'assurance d'un excellent moment de lecture. A noter enfin, pour ceux qui voudraient prolonger l’expérience, que Raphaël Ortiz nous fait le privilège de proposer des dédicaces sur notre site.


Cédric
Chroniqueur
La Bande Du 9


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