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La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Bandeau de l'article Ballistic

Ballistic

BALLISTIC
 
                                            
Scénario : Adam Egypt Mortimer
Dessin et couleur : Darick Robertson
Editions : Glénat Comics
 
 
Récit déjanté et ultraviolent de cyberpunk organique, Ballistic est un ovni comme on aimerait en voir plus souvent dans le monde des comics.
 

 
Repo City est une île-cité du futur dont l’identité a fortement été influencéa par la culture du sud-est asiatique (Corée, Singapour…). Dystopie sale et bruyante, cette société a toutes les tares des nôtres mais à la puissance 1000. Elle repose entièrement sur une technologie organique, vivante, où les manipulations génétiques permettent de tout faire (y compris de donner naissance à un chiot après l’avoir porté dans son ventre). La ville est aussi et surtout gangrénée par le crime et les gangsters sont de véritables stars.
C’est dans ce charmant endroit que Butch est réparateur de climatisation, un job qui n’est pas de tout repos dans un monde où les murs sont vivants. Butch est plutôt du genre loser, un peu bourrin, et assez laxiste sur la morale. Son principal atout dans la vie est son flingue, un pistolet (très) modifié qui parle et qui répond au nom de Bang-Bang. Les deux compères vont se mettre en tête de dévaliser une banque pour éponger la dette qu’a contracté Butch auprès d’un gros bonnet de la pègre. Inutile de dire que tout ne va pas se passer somme prévu (ce qui est généralement le cas quand votre flingue se drogue avant un casse).
 


Ballistic est l’enfant illégitime d’Existenz de David Cronenberg et de Transmetropolitan d’Ellis et Robertson (déjà lui !). Comme ses parents, l’enfant est sale, bruyant, dérangeant mais aussi original et fascinant. Le concept de la technologie organique, un thème cher à Cronenberg, a été assez peu exploité dans les comics. Ici, Mortimer, le pousse très loin puisque qu’il est omniprésent, ce qui laisse de nombreuses occasions à Darick Robertson de s’en donner à cœur joie au niveau du dessin, avec des visuels aussi novateurs que dérangeants. Si les idées de Mortimer vont assez loin, elles ne sont pas complètement fantaisistes et se basent sur les nombreuses recherches qu’il a effectué comme l’attestent les 11 pages de notes situées en fin de bouquin et revenant sur ce qui est dit et montré page par page. Ces notes sont d’ailleurs bien utiles, et je vous conseille de les lire en parallèle de l’histoire, car de nombreux termes ou concepts utilisés par les habitants de Repo City peuvent nous paraître plutôt abscons. Le fait que de nombreux termes d’argot soient dérivés des langues du sud-est asiatique n’aide pas non plus même si ça donne une couleur locale bienvenue.
 


Le décor étant planté, parlons de l’histoire en elle-même, elle est dans sa structure assez classique et son principal intérêt est de nous faire découvrir ce monde insensé. On y trouve un côté trash qui peut choquer mais sans atteindre les sommets (de talent et de mauvais goût) d’un Garth Ennis (Preacher, Punisher Max…). La critique de la société est aussi présente, en étant moins approfondie que dans un Transmetropolitan par exemple.
Ceci étant dit, pour un album one-shot, il est déjà bourré de bonnes idées et vous en mettra plein les mirettes. C’est déjà bien.
 

Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9


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