Chronique "Catharsis"
Acheter sur BD Fugue « Un jour le dessin m’a quitté. Le même jour qu’une poignée d’amis chers. A la seule différence qu’il est revenu, lui. »Luz commence son œuvre par ces mots et très vite on comprend que celle-ci est pour lui un moyen d’avancer, une sorte de thérapie.
![](https://www.labandedu9.fr/images/utilisateur/1/upload/images/777251-luz-catharsis.jpg)
Dans cet ouvrage Luz ne parle pas (ou peu) des attentats du 07 janvier mais il évoque plutôt sa vie quotidienne qui a été bouleversé par la perte de ses amis. Il nous livre les différents sentiments qui l’animent tour à tour :
- la culpabilité d’avoir survécu à cause de son retard,
- sa peur représentée par Ginette (le nom qu’il a donné à sa boule au ventre),
- l’exaspération d’être escorté (dans toutes les situations) par la police,
- l’amour qu’il porte à sa compagne.
![](https://www.labandedu9.fr/images/utilisateur/1/upload/images/catharsis1.jpg)
L’auteur revient d’ailleurs régulièrement sur ce dernier point et finit cet ouvrage par cette jolie formule pour la femme qui l’aime « souvent dessinée, tous les jours désirée, éternellement aimée ».
« Catharsis » n’est pas construite selon un scénario précis et travaillé, c’est une série de saynètes où Luz nous fait réfléchir, rire et pleurer tout à la fois. Le dessin est parfois presque enfantin (comme le bonhomme qu’il dessine au quai des Orfèvres le soir des attentats) et parfois magnifiquement stylisé (Le loup garou, Franck Lloyd Wright).
Bref, « Catharsis » c’est l’histoire d’un homme (aidé par sa femme) qui utilise le dessin pour avancer et qui le fait plutôt bien ! On ne peut que vous le conseiller !
![](https://www.labandedu9.fr/images/utilisateur/1/upload/images/catharsis2.jpg)
François
Chroniqueur
La Bande Du 9
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