La bande du 9 : La communaut du 9ème art

Après la mort de Sobold, Sioban est là pour calmer les troupes et les souder face à l’invasion imminente des « Sacrifiés ». Mais dans l’ombre sa cousine ne rêve que de pouvoir et diablerie. Ce tome 2 du quatrième cycle nous donne encore un peu plus envie de nous plonger dans l’univers de la complainte des landes perdues. Un cycle bien parti pour être l’un des meilleurs.
   
 
Après la mort de Sobold, décédé curieusement durant sa nuit de noces suite à l’union avec Aylissa la cousine de Sioban, les hommes du clan de Greenwald sont survoltés, en colère et demandent aux Sudenne des comptes sur cette mort suspecte d’autant qu’ils risquent de perdre leurs terres suite à cette union qui n’aura duré qu’une nuit. Heureusement Sioban est là pour calmer les troupes. Elle obtient l’attention car elle est une Sudenne mais aussi la crainte car elle possède le Harfingg (bâton magique) et pourrait faire intervenir le Niddhog (dragon invincible) sur leurs troupes à tout moment. Mais là n’est pas l’intention de Sioban qui préfère trouver des solutions pour la paix. Quant à sa cousine, ses intentions sont beaucoup moins louables. Derrière sa beauté, se cache le mal et ses envies de prendre le pouvoir et ni Sioban, ni Seamus ne semblent pouvoir l’en empêcher.
 
 
2021 fut un tournant dans la saga de la complainte des landes perdues avec l’arrivée du cycle 4. Mais ce ne fut pas ce nouveau cycle qui enjoua le peuple mais surtout le retour de Sioban. Ce personnage imaginaire crée par Jean Dufaux et Grzegorz Rosinski dans les années 90, est devenu un personnage incontournable de l’Héroïc Fantasy, créant avec son arrivée une vague de renouveau, un nouvel univers dans l’esprit de celui de Tolkien ou Game of Thrones. S’en suivront deux autres cycles autour des chevaliers du Pardon et les sorcières (cycle non achevé pour le moment). Ce retour de Sioban est donc une bénédiction pour les fans de la première heure qui peuvent remercier Paul Teng (Jhen) le dessinateur et la coloriste Bérengère Marquebreucq qui, par son trait hyper réaliste et fin d’un côté et des couleurs naturelles de l’autre, ont su redonner vie à la Sioban telle que le lecteur avait pu la connaître.
 

Revenons maintenant à l’histoire de ce cycle 4, consacré au retour de Sioban, qui rend visite à son oncle Lord Heron en compagnie de Seamus pour se voir compter les histoires du passé concernant son père. Sioban fait la connaissance de sa cousine Aylissa qui dès le départ semble plutôt inquiétante (lire le tome 2 de ce cycle 4). Il est d’ailleurs plutôt conseillé de lire ou acquérir les volumes du premier cycle pour bien comprendre toutes les références et être pleinement plongé dans l’histoire. Ainsi vous allez être captivé du début à la fin de cet album par le scénariste Jean Dufaux qui habilement propose à la fois une saga familiale mais également de l’action par de très belles scènes de combat, de la sensualité avec les ébats amoureux de chacun et surtout un suspense intenable jusqu’à la dernière case qui se fige sur Seamus.
 

Jean Dufaux est devenu un maître, une référence dans la narration. Ses personnages sont fouillés, réfléchis, à l’image d’Aylissa, manipulatrice, vicieuse, qui possède le mal en elle mais que l’on ne peut s’empêcher de regarder et succomber à sa beauté. Elle est bien loin de l’image d’Epinal des rôles tenus par les méchantes en général.
Un grand merci à tous ces auteurs qui nous font vivre des lectures passionnantes avec des personnages que l’on aime. Un gros coup de cœur pour ce 4ème cycle qui est loin d’avoir révélé tous ses secrets et rebondissements.

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