La bande du 9 : La communaut du 9ème art

 Tome 1 - En quête de vérité

La vie de Lya s’est effondrée lorsqu’elle avait 17 ans lorsqu’elle a été victime d’un accident de voiture. Quelques années plus tard, sa vie a de nouveau basculée lorsqu’elle a appris que ses parents avaient été payés pour ne pas porter plainte. Dès lors, Lya n’a plus qu’un seul objectif : découvrir l’identité du chauffard qui l’a clouée sur son fauteuil roulant.
Après La Boite à musique, Carbone signe ce polar très joliment mis en image par la prometteuse Justine Cunha. Un polar qui ravira les pré-ados comme les plus grands.
 
Lorsqu'on a 17 ans, on a toute la vie devant soi. C'est du moins ce que se disait Lya avant son accident. Percutée par une voiture, le chauffeur l’a laissée pour morte sur le bas-côté. Certes Lya est toujours vivante mais elle est désormais clouée sur un fauteuil roulant. Les médecins sont formels : si elle avait été opérée plus tôt, elle marcherait encore. Tout doucement, la vie a repris son cours entre l'amour de ses parents et les adaptations de leur mode de vie. Et puis un jour, Lya  tombe sur une lettre d'un avocat : on a acheté le silence de ses parents et par la même la tranquillité du coupable. Pour Lya, cette injustice doit être punie et elle va tout mettre en place pour découvrir la vérité. Son enquête va la mener jusqu’au cabinet d'avocats DV associés qui défend tout le gratin mondain. Seulement la route est semée d'embûches et le soutien d'Antoine, son meilleur ami depuis toujours, ne sera pas de trop. Mais de toute façon, Lya est décidée et rien ni personne ne l'empêchera de faire éclater la vérité.

Sous cette couverture quelque peu énigmatique mais plutôt consensuelle, Carbone évoque des thèmes forts. Dans les yeux de Lya, on trouve le handicap, la violence faite aux autres, la justice qui n'est pas la même pour tout le monde et la vengeance. Le tout chez une jeune femme d'une vingtaine d'années. Dis comme cela, on pourrait craindre un album très sombre. Il n'en n'est rien car si Lya est en colère contre cette société qui permet aux riches d'échapper aux conséquences de leurs actes, elle n'en veut absolument pas à ses parents d'avoir retirer leur plainte. Mieux, elle comprend et justifie leurs gestes par l'amour qu'ils lui portent. Ce qu'elle veut, c'est simplement punir le coupable. Pour cela, elle mène son enquête, sous couverture, au sein d’un prestigieux cabinet d'avocats. Seulement, lorsqu'on agit dans l'ombre, on risque d'être démasquée et Lya va devoir convaincre de nouvelles personnes de devenir ses alliés. Au final, cette histoire alterne entre bons sentiments et épisodes policiers, avec une certaine réussite. Évidemment, on se prend très rapidement d'affection pour Lya et on souhaite, au moins autant qu'elle, découvrir l'identité du chauffard. Évidemment, l'avocat passe pour le méchant de service qui va tout faire pour protéger l'identité de son client et évidemment, Lya va mettre sur pied tout un tas de stratagèmes afin d'arriver à ses fins.
L'ensemble est joliment mis en images par Justine Cunha dont c’est le premier album. La native de Compiègne reste fidèle à ses influences : son style, mélange de franco-belge et de manga lorgne vers les dernières réalisations PIXAR avec malice. Le trait, tout en rondeur, apporte autant de chaleur que de sympathie envers les personnages, tous les personnages faisant ainsi éclater le manichéisme des pré-ados.
 
C'est en effet le cœur de cible de cette série et le moins que l'on puisse dire, c'est que les 10 - 15 ans devraient prendre beaucoup de plaisir à lire ce polar.

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