Elric T04
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La Cité qui Rêve
La Cité qui Rêve
Scénario : Julien Blondel, Jean-Luc Cano
Dessin : Julien Tello
Couleur : Stéphane Paitreau
Couverture : Jean Bastide
Editions : Glénat
Fin de premier cycle avec ce quatrième tome d’Elric qui Adapte les romans du personnage phare de Michael Moorcock. Adaptation avec un A majuscule tant le travail aussi bien scénaristique que graphique est exceptionnel, et fait assez rare pour le souligner, réussit à magnifier son matériau de base. De la BD dans ce qu’elle peut offrir de meilleur !
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Après avoir été confronté à Saxif d’Aan dans le tome précédent et pressé par celui-ci de trouver la cité d’origine des Melnibonéens, Elric part en expédition avec le comte Smiorgan Tête-Chauve et quelques compagnons au milieu d’une jungle hostile. Ce qu’il y trouvera bouleversera toutes ses croyances et le mettra sur le chemin d’un destin funeste.
Pendant, ce temps, Cymoril, nouvelle impératrice de Melniboné corrompue par le Chaos envoie sa flotte de guerre mettre les Jeunes Royaumes à feu et à sang dans le but de retrouver son ancien amant et prédécesseur sur le trône de rubis.
La conjonction de ces deux évènements amènera Elric à prendre la tête de la plus vaste coalition maritime de l’histoire des Hommes dans un but que l’on pensait jusque-là impossible : brûler la Cité qui Rêve et abattre définitivement la cruelle Melniboné.
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Seul défaut de l’album : il est trop court. Malgré ses respectables 59 pages (auquel il faut ajouter son carnet de croquis et sa superbe galerie d’illustrations), on a l’impression que son histoire se serait épanouie avec quelques (dizaines ?) de pages de plus. C’est dire à quel point l’album est réussi : on en veut plus. Et les deux évènements majeurs de ce tome : la découverte de R’Lin K’Ren A’A (pas facile à placer au scrabble) et l’attaque de Melniboné aurait pu mériter un album chacun. Pour autant, l’histoire n’est pas précipitée, et on se régale de bout en bout. Les scénaristes arrivent à donner une ampleur et une cohérence d’ensemble aux aventures d’Elric qui faisaient parfois défaut au matériau d’origine. De plus, ils réussissent à rendre parfaitement la tragique fatalité qui caractérise le prince albinos.
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Graphiquement, c’est tout aussi réussi. Même si Robin Recht ne participe pas à l’album et si le coloriste a changé, Julien Télo assure une parfaite cohérence avec les albums précédents et nous en mets plein les yeux quelque soit le type d’environnement : de la jungle pestilentielle à la sinistre Imrryr en passant par la lumineuse R’Lin K’Ren A’A. Soulignons aussi le travail des couleurs qui prennent souvent le pas sur l’arrière-plan donnant un petit côté impressionniste renforçant l’ambiance sombre et sanglante.
S’il est possible de faire mieux en matière de Dark Fantasy, je demande à voir.
Christophe
Chroniqueur
La Bande Du 9
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